Archives par mot-clé : lecture

Livre en fête au château de Lauris

Le 18 septembre, de 10h à 18h, je serais présente au château de Lauris, dans le Vaucluse, dans le cadre du salon “Le Livre en fête 2011″.

C’est avec grand plaisir que je discuterai avec tous les amateurs de littérature noire et je dédicacerai des exemplaires de l’anthologie Mystères et Mauvais Genres que j’ai dirigée, l’an passé, pour les éditions Sombres Rets.

Cette anthologie regroupe les nouvelles de talentueuses plumes (Sébastien Ruche, Christophe Nicolas, Arnaud Cabanne, Michaël Moslonka, Guillaume Suzanne, Bruno Grange, P.R. Tohril, Gabriel Féraud, David Osmay, Anne Goulard, Richard Mesplède, Ombeline Duprat, Cyril Carau, Lucie Chenu et Aurélie Wellenstein) qui vous convient à pénétrer des histoires policières, sombres, surnaturelles, haletantes, sensuelles, drôles…

En plus du salon littéraire, au programme de ce grand festival, il y a aussi des jeux, des ateliers (écriture, création, scientifique) des rencontres, des expositions, des forums et des lectures…

Le festival se déroulera du le lundi 12 au dimanche 18 septembre. Toutes les informations sont à découvrir dans le programme.

 

Parution Univers 10 d’OutreMonde

Vient de paraître : le dixième opus de la web-revue Univers consacrée à la littérature imaginaire et à la création graphique.

A travers une nouvelle maquette, un nouveau format : celui d’un livre animé à feuilleter en ligne, Univers 10 vous propose la lecture de cinq nouvelles et d’un article autour du thème de la rencontre et du face-à-face.

 .

 .

Voici le sommaire détaillé :

Le dernier songe de Vaux, texte de Didier Reboussin, illustré par Elie Darco
Long Line of Cars, texte de Romuald Herbreteau, illustré par Bluesnake
Donnez-nous mille colombes, texte de Michaël Moslonka, illustré par Alda
Le monstre du Gévaudan, article de Claude Le Men
Ame stram gram, texte de Frédéric Czilinder, illustré par Nathy
La monstruosité d’Hollister, texte de Jean-Paul Raymond, illustré par Stéphane Reynaud

 .

Pour découvrir la web-revue, cliquez sur la couverture ci-dessus.

 .

 .

peur J’ai personnellement collaboré à cette parution en ce qui concerne la maquette, les corrections, les interviews et l’illustration du superbe texte SF de Didier Reboussin.

Mes lectures SF d’août 2009 : La vérité avant dernière de Philip K. Dick

Je n’ai jamais encore été déçue par un Dick, mais selon Cyril (qui les as tous lus, ou presque) je finirai par tomber sur un qui me plaira moins, peut-être l’un de ceux de sa période « sous influence » très noire et barrée. En attendant, la vérité avant-dernière restera longtemps dans mon top personnel des meilleurs romans SF. Voici quelques-unes de mes impressions ( il y aurait tant à dire ! ) :

 

D’abord ce qui m’épate chez ce monsieur c’est son efficacité première à nous présenter la situation, l’univers, en un minimum de pages et de temps. Sans lourdeur, ni déballage, vous voilà plongé malgré vous dans l’histoire, sans qu’un seul concept ou bizarrerie inhérente au background ne soit vraiment difficile à avaler.  Ensuite, ce que je vais dire va ressembler à un cliché mais ses personnages sont vraiment convaincants et même les plus neutres ou les plus ambigus finissent par nous séduire et avoir notre sympathie sinon notre intérêt. Dick transforme monsieur tout le monde en héros sans le départir de son humanité et de ce qui fait que la personnification opérera tout de même pour le lecteur.

Ensuite, au risque de dévoiler certains pans de l’histoire, je dirai que ce roman quoique teinté de la paranoïa habituelle de l’auteur s’articule néanmoins sur un axe profondément positif : la quête de la vérité. Car l’histoire (le texte) et l’Histoire concernant cette autre Terre prend appui sur un mensonge véritablement énorme qui permet à un minorité de jouir d’un confort divin tandis que la masse trime inconsciente d’avoir la place du dindon, de la farce et du four pour faire cuir le tout.  Ca vous rappelle quelque chose ? Moi, oui, ça doit être pour ça que la paranoïa de Dick ne me gène pas….

Il y a quelque chose d’humaniste aussi, comme chez certains personnages qui vont finalement renier leur position pour faire éclater la vérité et c’est là que Dick s’en tire parfaitement car ces mêmes personnages sont pleins de contradictions et sont victimes tout autant de leur lâcheté que de leur élan chevaleresque. C’est comme dans la vie, même les bonnes actions se payent et les places sont chères au Panthéon.

Je passe sur toutes les trouvailles SF concernant les avancées techniques futuristes, les clins d’oeil historiques ou cinématographiques, c’est toujours de bons goûts, bien documentés et bien trouvés, pour finir sur les nombreux « messages » de ce récit. Tant politiques, écologiques que sociaux, notamment dans le fait que les puissants sont avant tout des requins de la finance, du commerce et des génies de la manipulation des masses grâce aux médias. C’est vraiment un roman d’actualité !