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Complexe, le prologue

Il y a quelques semaines, je mettais un point final à Complexe, un roman jeunesse (+13 ans) policier et dystopique, que j’ai porté un peu plus loin et un peu plus profond que prévu.

En cause : le compas qui m’aura crevé l’œil ou bien le réalisme que j’ai souhaité instiller dans ces eaux troubles, à l’image de la psychologie humaine ou de la biodiversité marine, deux thématiques importantes dans le récit.

Mais Complexe c’est surtout l’histoire de Corégone, une jeune enquêtrice qui a les manières d’un barracuda et la tenacité d’une patelle sur son rocher… tic

 

Comme annoncé dans le titre de cet article, voici le prologue de ce roman :

 

 

Les larmes de Lucrèce

bal-masquéParue dans l’anthologie Bal Masqué, éditions du Chat Noir, cette nouvelle fantastique se déroule dans le Turin du début du vingtième siècle.

Le petit fils de Volta enquête sur une tragédie et fait tomber le masque des mystères de l’après-vie.

Elle compte 40 000 signes et prendra place, un jour, dans mon recueil fantastico-italique La botte secrète.

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Les premières lignes :

« Le vingtième siècle a neuf années et, au cœur de Turin, l’été se raidit dans un costume de deuil. Aux balcons, aux crémones des fenêtres et sur les manches des passants, il fleurit des rubans de crêpe noirs. Dans l’attente des funérailles officielles, un élan de tristesse a poussé les âmes pieuses à s’agenouiller dans les transepts pour partager un office des morts sans cesse ressuscité. La ville entière est choquée par le drame. À mon image, mais à un degré moindre, certains ont, cette nuit, perçu des clameurs infernales et sur leur joue le baiser aride des flammes. J’ai emprunté le tramway pour rejoindre le quartier de Vanchiglia, non loin du point de confluence entre le Pô et la Doire ripaire. À présent, je mène mes pas vers l’extrémité de la via Bara encore soumise à une agitation sinistre. Il y a là des riverains, yeux rougis, égarés, des mouchoirs de batiste rivés à leur nez. Des curieux, des plumitifs se pressant au plus près. Des parents, des amis, aux bords de l’apoplexie, les victimes n’ayant pas toutes été relevées… »

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Quadruple assassinat dans la rue de la morgue, Cécile Duquenne

Ce court roman, paru chez Voy'[el], nous emmène à la rencontre d’un tueur, d’un vampire mystérieux, de loups-garous, d’une belle et jeune inspectrice de police, d’un surveillant de morgue… Quoi de plus banal, me direz-vous, pour un roman qui se place à la fois dans le genre policier et le fantastique ? Si les ingrédients réunis par Cécile Duquenne sont bien connus, il a fallu tout le talent de celle-ci pour délivrer une histoire à la fois riche, personnelle et efficace.

L’histoire commence par les assassinats de quatre employés de la morgue tout près de ses locaux. Népomucène, héros et surveillant à la morgue, se retrouve à mener l’enquête en compagnie d’une galerie de personnages hauts en couleur et qui prennent du relief en quelques pages. C’est effectivement, je pense, le point fort de ce livre et, j’espère, des suites attendues dans le cadre des Nécrophiles Anonymes, le traitement des personnages est des plus réussis.

L’intrigue policière est, elle, assez simple et ne résistera pas longtemps aux amateurs du genre, habitué à deviner le coupable avant Hercule Poirot.

Ce récit est facile à lire, le style de l’auteure montre une certaine maturité. L’histoire est bien rythmée et bien construite, il y a très peu de temps morts, on prend autant d’intérêt à se faire dépeindre les décors, le contexte, à connaître les informations biographies des personnages qu’à rentrer dans l’action elle-même.

Une agréable lecture et un univers en construction à découvrir.