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Des critiques et des textes

Avec ma participation à deux anthologies en cette fin d’année, j’ai récolté quelques critiques sur mes textes.

D’une manière générale, l’anthologie Or et Sang et l’anthologie Pouvoir et Puissance ont toutes les deux eu droit à des avis plutôt positifs.

Voici des extraits qui concernent mes textes :

Change-peaux dans Pouvoir et Puissance

sur psychovision :  » Parmi les textes qui m’ont le plus séduit, je vais donc maintenant vous parler tout d’abord du remarquable texte d’Elie Darco qui signe ici avec Change-Peaux, une magnifique nouvelle pleine de violence et de désespoir, une longue tragédie sur fond d’Afrique noire et de dieux oubliés, un texte très fort qui vous glacera le sang. Avec cette nouvelle toujours aussi bien écrite, Elie Darco est une plume à surveiller de très près ! »

sur Mythologica :  » Change-peaux d’Elie Darco est, je crois, la nouvelle la plus longue de l’anthologie. Elle est surprenante par plus d’un aspect. Il est difficile de la classer même si je dirais plutôt que c’est un récit Fantasy décrivant uns société préhistorique. Je ne développe pas trop l’histoire pour éviter de spoiler mais l’inattendu est au bout du chemin et vous pourrez vous rendre compte que le pouvoir est un allié très dangereux. »

L’orbe d’or dans Or et Sang

sur vampirisme :  » L’ensemble n’est cependant pas parfait, et certain textes ne sont ainsi pas parvenus à me captiver, comme « De l’or plein les mains » ou encore « L’Orbe d’or » (d’autres nouvelles mettant en scène des alchimistes m’ont semblées plus accrocheuses). »

En réalité ma nouvelle ne met pas en scène d’alchimiste tic, ce qui est par contre le cas de Les crocs de la Basilicate qui sera publiée si tout va bien en octobre 2010 dans l’anthologie Les dames baroques, aux éditions du Riez.

sur Mythologica :  » Le texte d’Elie Darco est une pure merveille et en deux nouvelles il est parvenu à me convaincre de son talent. L’orbe d’or fait partie pour moi des meilleurs textes proposés ici au jugement des lecteurs. »

Là, ça me plait surtout parce qu’on me prend pour un gars !  💡

En tout cas, quelque soit la chroniques, ça fait plaisir d’avoir des retours !  rose

Parution Ananké 2

Sur la liste des projets en cours, j’ai enfin pu cocher la case d’Ananké 2, le fanzine du polar et de l’étrange, avec sa parution officielle, vendredi dernier… Je le sais, car j’y étais, la larme à l’œil dans l’imprimerie mimi de le voir si joli, notre Ananké !

L’imprimeur, un très gentil monsieur qui a un perroquet mais pas de jambe de bois ou de crochet, me l’a déposé dans les bras (par paquets de 20).  Oui, c’est moi qui porte, car mon chéri a des problèmes de dos  🙄 cool

Ah ! la satisfaction (et le soulagement tong )  de voir qu’on a pas fait de grosses bourdes dans la maquette ! (quoique j’ai déjà repéré une faute… personne n’est parfait…). J’espère bien qu’il saura plaire au plus  grand nombre. On a déjà eu de bons échos et en même temps, on a déjà et comme toujours des soucis avec paypal… Une chose donc à réparer avant d’être totalement satisfaits de cette nouvelle sortie et apparition au catalogue de Sombres Rets.

Mais pour l’instant voici le sommaire et la couverture :

Le prédateur de Yves-Daniel Crouzet – illustration de Alain Mathiot
Scoumoune de Albin Lazariani – illustration de Grem
Basse oeuvre de Axel Angel – illustration de Fabien Fernandez (Fablyrr)
Tri sélectif de Romano Vlad Janulewicz – illustration de Blÿnt
La BD « la relève » de Max-Philippe Morel
La vielle Margot de Elie Darco  – illustration de Martine Fassier
l’Absent de Laetitia Carau  – illustration de Annick DC (détail de la couverture)
Echo de Yves-Daniel Crouzet – illustration de Cyril Carau

Quelques exemplaires ont déjà été vendus au salon de la Cadière qui nous a d’ailleurs procuré une expérience enrichissante et de belles rencontres comme avec nos collègues éditeurs, les Netscripteurs, des lecteurs et apprentis auteurs qui feront peut-être un tour prochainement sur OutreMonde et un artiste touche à tout, Sébastien Vigliola, qui sait raconter son art comme personne.

Et si je mets des liens, bien sûr, c’est pour que vous puissiez aller découvrir leurs univers. love

En dernier lieu, je remercie à nouveau et grandement Martine Fassier qui a illustré mon texte avec brio. love

Je lui dois une fiche ! à venir, prochainement….

Corriger ses textes et améliorer ses techniques d’écriture

Alors que j’ai laissé de côté le deuxième livre de mon roman Æsir, pour me consacrer à la rédaction de deux nouvelles dans le cadre d’un recueil fantastique que je prépare… j’en profite pour écrire un petit billet technique.

Je suis parallèlement en train de pourvoir aux bétalectures et corrections des textes à paraitre dans l’Univers VII d’OutreMonde et je me dis que certains doivent méconnaitre les bonnes adresses internet qui me permettent de décoquiller ( j’ai le droit à deux néologismes par billet, alors commencez pas à vous moquer :pff: ) au moins un peu mes textes.

La forme :

Attention à l’orthographe :

Il y a d’excellents dictionnaires en ligne, mon préféré toute catégorie est lexilogos, car il est multilingue et propose des index contemporains mais aussi un lien vers le Littré et autres… (pour les vieux mots ou les emplois désuets, intéressant quand on écrit un récit historique ou de fantsy). Il y a aussi des tas d’autres outils (argots, traduction, étymologie, citations, cartes etc…)

Pour la conjugaison et la grammaire :

L’inénarrable bescherelle a son équivalent en ligne : le conjugueur

Pour la mise en page :

Pas de ressources internet très précises ou très claires, mais il vous suffit d’ouvrir un bouquin. La plupart du temps, il faut :

  • justifier son texte (sauf la dernière ligne d’un paragraphe qui se doit d’être aligné à gauche, normalement tous les logiciels de traitement de texte le font automatiquement)
  • retour à la ligne et alinéa lorsqu’on change de paragraphe (et seulement dans ce cas, or titre de partie, dialogue etc…)
  • pour le dialogue : retour à la ligne, grand tiret (celui-ci : — ) + un espace (on peut aussi introduire la première réplique et fermer la dernière par les guillemets français, « », mais ce n’est pas obligatoire )
  • mettre en italique les mots étrangers et les pensées
  • tandis que les citations dans le texte (ex : Bubulle dit « le poisson rouge» aimait…) sont plutôt à noter par des guillemets
  • Pour les tatillons : en début de phrase, utilisez les caractères accentués en majuscule.
  • Sauter des lignes lorsqu’on change de partie : coupure temporelle, géographique, changement de point de vue narratif. ( Le changement d’idée renvoie plutôt à un changement de paragraphe qui se fait sans saut de ligne)

Veillons au style :

Vous savez cette chose qu’on espère avoir mais qui peut nous faire du tort parce qu’on le maitrise mal ou qu’il ne fait pas l’unanimité parmi le lectorat… 4grin

Pas de recettes magiques, mais deux, trois pistes à explorer parmi lesquelles :

  1. Le vocabulaire. Oui, il en faut et pour éviter de faire des répétitions parfois assommantes pour le lecteur, vous pouvez contrôler « la richesse » de votre phrasé grâce à cet outil : TextStat. Vous pourrez ensuite recourir à un dico de synonymes
  2. Les structures de phrases : varier la place du sujet, des adverbes et utilisez parfois une forme passive pour contrarier la monotonie. Varier aussi les connecteurs logiques, ils sont importants pour l’enchaînement des idées mais aussi le rythme.
  3. Les figures de style, les tournures : faire des images aident le lecteur à visualiser. Il faut jouer sur la musicalité des mots, on en juge en lisant ses phrases à voix haute. De même qu’il est utile pour un dialogue de se « le jouer » comme au théâtre pour voir si certaines répliques sont « prononçables ». Quant aux descriptions, on nous dit souvent d’utiliser nos cinq sens, ce n’est pas idiot, mais ça ne doit pas non plus être systématique au risque d’alourdir et de délayer son propos.

Un dernier conseil pour les coquilles de forme : Se relire. Oui, d’accord, l’auteur est un mauvais correcteur qui est facilement happé par son propre texte et ne voit jamais ses propres fautes, mais y’a une parade : concentrez-vous et commencez par lire la fin. La dernière phrase, puis la phrase du dessus… vous verrez qu’il vous sera bien plus difficile d’être entraîné votre propre prose et de passer à côté de vos fautes ou répétitions de mots.

Le fond et les idées :

C’est l’âme de votre texte et vous êtes son confesseur, je n’irai donc pas m’immiscer dans votre relation secrète. Mais il peut être utile de se questionner sur :

1. Le statut du narrateur et le point de vue narratif :

Quelques notions ici, pour les moins avertis. C’est important et ça peut tout changer, se poser la question, c’est statuer sur l’impact qu’aura le texte sur le lecteur. Le texte peut « demander » l’utilisation de tel point de vue, du fait des évènements racontés, mais dans l’absolu on peut également utiliser chacun des statuts et point de vue, c’est une question d’habilité.

2. La structure et l’équilibre du récit :

On les connait toutes, même intuitivement, il s’agit des grandes parties d’un récit :

  • Situation initiale (situation normal, état d’équilibre)
  • Déclencheur (apparition de l’élèment perturbateur)
  • Déroulement et développement ( l’élèment perturbateur évolue, se développe, on cherche une solution)
  • Dénouement (c’est le moment clé du texte : victoire ou défaite face à l’élèment perturbateur)
  • Situation finale (retour à un état d’équilibre)

C’est un schéma grossier mais réaliste. Bien sûr, dans l’enchaînement du récit, ces parties ne sont pas forcément dans cet ordre (utilisation de flashback), ni également développées.
Pour se pencher davantage sur la méthode :

Il faut faire un plan. J’entends souvent des auteurs déclarer qu’ils n’en sont pas capables, qu’ils n’écrivent bien que dans l’instant, l’improvision, qu’ils aiment se garder la possibilité de se surprendre eux-mêmes, plutôt que de tout contrôler et planifier. Ces arguments se tiennent et peuvent aboutir à rendre un texte plus dynamique, moins rigide… Mais pour vérifier que son texte est bien cohérent et « égal » dans sa structure, rien n’empêche de réaliser le plan a posteriori pour vérifier sur le papier qu’on a rien oublié, que tout s’enchaîne bien, que tout est développé « comme il faut ». On peut pour cela noter les principales phases et actions du texte, leurs liens de cause à effet, ainsi que le nombre de pages, signes qui y sont consacrés. Ensuite on réfléchit dessus, on raisonne sur tel aspect ou on répond de ses choix vis-à-vis de soi-même.

3. La matière brute :

Vous avez les idées, mais rien n’empêche d’approfondir en faisant un peu de bibliographie. Wikipédia est un premier bon outil.

Même s’il s’agit de textes de fiction, quelques élèments réalistes et probants, données scientifiques ou historiques, permettent d’ancrer votre texte dans « un imaginaire probable » d’autant plus attractif que le lecteur pourra  » y croire » et rentrer plus facilement dans l’action.

De plus, il ne faut pas négliger qu’un bon texte peut être tributaire d’un message historique, écologique, social, politique, philosophique… Il est alors fondamental de vérifier ses sources, ses références et assertions.