Mon côté scientifique qui ressort… Voici un graphique de ce que je crois la structure d’un récit :
Atelierstructure-recit
Mon côté scientifique qui ressort… Voici un graphique de ce que je crois la structure d’un récit :
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Avec ce message, j’ai un peu l’impression d’enfoncer une porte ouverte, mais n’est-ce pas toujours le cas lorsqu’en toute innocence, on discute d’un sujet mainte fois traité et qui intéresse tous les écrivaillons que nous sommes ?
Tant pis, disons qu’avec cet article, je n’ai d’autre ambition que de créer un petit pense-bête ou de dénoncer quelques idées reçues.
Voici des choses à faire et à ne pas faire quand on soumet un manuscrit à une maison d’édition…
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.Première porte : certains d’entre potassent le menu vingt bonnes minutes pour savoir quoi manger, d’autres mettent une heure pour choisir leurs fringues la veille d’une soirée, six mois pour l’achat d’une maison, des années pour l’orientation sexuelle et pour l’épineux problème qui consiste à choisir un éditeur entre les mains bienveillantes duquel on placera le travail d’années ou de toute une vie, euh… quoi ? cinq minutes ? Le temps de trouver une adresse sur le net ou de faire des copier-coller de mail à toutes une liste d’éditeurs trouvés au hasard dans un annuaire de liens ou dans un sujet de forum ? « Ratisser large » ne veut pas dire balancer son manuscrit en aveugle.
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Même chose en ce qui concerne les mails de trois pieds longs, révélant tous vos espoirs, votre généalogie, le comment et le pourquoi de l’ouvrage que vous avez commis… Il faut se borner à ce qui est stipulé. Dans le doute, précisez que vous pouvez sur demande apporter des tas d’autres informations, cela suffit. .
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Deuxième porte… Autant d’éléments qui semblent rébarbatifs au regard de votre enthousiaste à livrer votre « roman chéri » mais qu’il faut absolument respecter sous peine d’être disqualifiés bêtement. Même chez les toutes petites enseignes, on reçoit des dizaines voire des centaines de manuscrits par an. Combien de romans lisez-vous vous-mêmes dans le même espace de temps ? Voilà pourquoi beaucoup de manuscrits sont refusés sans même être lus.
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Mais attention ! cela fonctionne au volontariat : un prêté pour un rendu. Ce qui peut d’ailleurs vous apporter un double bénéfice : corriger les autres vous servira à vous corriger vous-mêmes. Réfléchir à la structure du récit d’un autre, vous permettra de mieux la discerner dans votre propre texte.
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Troisième porte… Notez bien que si nous ne sommes pas égaux devant l’éternelle perfection syntaxique nous ne le sommes pas non plus en ce qui concerne les capacités rédactionnelles. Il y en a pour qui le premier jet est rapide et presque parfait, pour d’autres l’écriture est laborieuse, longue et répétitive. Faites-en votre deuil, les facilités s’effacent lorsqu’il n’est plus question que de juger le résultat final et votre talent.
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Quatrième porte… Si vous grimpez sur vos grands chevaux, vous êtes à peu près sûrs de vous « griller » auprès de l’éditeur en question, voire auprès de ses collègues, car si les auteurs cassent du sucre sur le dos des éditeurs, vous pensez bien que les éditeurs le font aussi. .Je pense bien que je vais encore me faire des copains avec ce que je viens d’écrire.
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Sur ce, je vous souhaite à tous (et à moi aussi, par la même occasion, ) de la chance dans vos recherches d’éditeur.
Alors que j’ai laissé de côté le deuxième livre de mon roman Æsir, pour me consacrer à la rédaction de deux nouvelles dans le cadre d’un recueil fantastique que je prépare… j’en profite pour écrire un petit billet technique.
Je suis parallèlement en train de pourvoir aux bétalectures et corrections des textes à paraitre dans l’Univers VII d’OutreMonde et je me dis que certains doivent méconnaitre les bonnes adresses internet qui me permettent de décoquiller ( j’ai le droit à deux néologismes par billet, alors commencez pas à vous moquer :pff: ) au moins un peu mes textes.
Attention à l’orthographe :
Il y a d’excellents dictionnaires en ligne, mon préféré toute catégorie est lexilogos, car il est multilingue et propose des index contemporains mais aussi un lien vers le Littré et autres… (pour les vieux mots ou les emplois désuets, intéressant quand on écrit un récit historique ou de fantsy). Il y a aussi des tas d’autres outils (argots, traduction, étymologie, citations, cartes etc…)
Pour la conjugaison et la grammaire :
L’inénarrable bescherelle a son équivalent en ligne : le conjugueur
Pour la mise en page :
Pas de ressources internet très précises ou très claires, mais il vous suffit d’ouvrir un bouquin. La plupart du temps, il faut :
Veillons au style :
Vous savez cette chose qu’on espère avoir mais qui peut nous faire du tort parce qu’on le maitrise mal ou qu’il ne fait pas l’unanimité parmi le lectorat…
Pas de recettes magiques, mais deux, trois pistes à explorer parmi lesquelles :
Un dernier conseil pour les coquilles de forme : Se relire. Oui, d’accord, l’auteur est un mauvais correcteur qui est facilement happé par son propre texte et ne voit jamais ses propres fautes, mais y’a une parade : concentrez-vous et commencez par lire la fin. La dernière phrase, puis la phrase du dessus… vous verrez qu’il vous sera bien plus difficile d’être entraîné votre propre prose et de passer à côté de vos fautes ou répétitions de mots.
C’est l’âme de votre texte et vous êtes son confesseur, je n’irai donc pas m’immiscer dans votre relation secrète. Mais il peut être utile de se questionner sur :
1. Le statut du narrateur et le point de vue narratif :
Quelques notions ici, pour les moins avertis. C’est important et ça peut tout changer, se poser la question, c’est statuer sur l’impact qu’aura le texte sur le lecteur. Le texte peut « demander » l’utilisation de tel point de vue, du fait des évènements racontés, mais dans l’absolu on peut également utiliser chacun des statuts et point de vue, c’est une question d’habilité.
2. La structure et l’équilibre du récit :
On les connait toutes, même intuitivement, il s’agit des grandes parties d’un récit :
C’est un schéma grossier mais réaliste. Bien sûr, dans l’enchaînement du récit, ces parties ne sont pas forcément dans cet ordre (utilisation de flashback), ni également développées.
Pour se pencher davantage sur la méthode :
Il faut faire un plan. J’entends souvent des auteurs déclarer qu’ils n’en sont pas capables, qu’ils n’écrivent bien que dans l’instant, l’improvision, qu’ils aiment se garder la possibilité de se surprendre eux-mêmes, plutôt que de tout contrôler et planifier. Ces arguments se tiennent et peuvent aboutir à rendre un texte plus dynamique, moins rigide… Mais pour vérifier que son texte est bien cohérent et « égal » dans sa structure, rien n’empêche de réaliser le plan a posteriori pour vérifier sur le papier qu’on a rien oublié, que tout s’enchaîne bien, que tout est développé « comme il faut ». On peut pour cela noter les principales phases et actions du texte, leurs liens de cause à effet, ainsi que le nombre de pages, signes qui y sont consacrés. Ensuite on réfléchit dessus, on raisonne sur tel aspect ou on répond de ses choix vis-à-vis de soi-même.
3. La matière brute :
Vous avez les idées, mais rien n’empêche d’approfondir en faisant un peu de bibliographie. Wikipédia est un premier bon outil.
Même s’il s’agit de textes de fiction, quelques élèments réalistes et probants, données scientifiques ou historiques, permettent d’ancrer votre texte dans « un imaginaire probable » d’autant plus attractif que le lecteur pourra » y croire » et rentrer plus facilement dans l’action.
De plus, il ne faut pas négliger qu’un bon texte peut être tributaire d’un message historique, écologique, social, politique, philosophique… Il est alors fondamental de vérifier ses sources, ses références et assertions.