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[Ecrire un récit ] Structure d’un récit schématisée

Mon côté scientifique qui ressort… Voici un graphique de ce que je crois la structure d’un récit :

Quelques explications :

Qu’on écrive un récit court, ce qu’on appelle une nouvelle, ou tout un roman,  la structure du récit est un peu toujours celle-ci. Un peu, parce qu’en tant qu’auteur, on fait ce qu’on veut, il n’y qu’une seule règle : raconter bien une bonne histoire. Donc on peut avoir des modifications concernant la taille de ces étapes ou l’ordre d’apparition de ces étapes. Personnellement, je pense que c’est quand on va s’en écarter un petit peu, (pour suivre son instinct, son inspiration), qu’on va produire un texte plus original, et donc meilleur.

Reste qu’on va souvent utiliser les mêmes matériaux de base :

  • Milieu : univers, temporalité, contexte, cadre. (parfois le milieu est aussi important qu’un personnage, ou devient un personnage)
  • Intrigue : problème, le nœud de l’histoire, la question, le changement.
  • Personnages : effecteurs de l’histoire, répondent à la question, challenge intérieur. (héros unique ou principaux, secondaires, alliés, ennemis…)
  • Évènements : les étapes qui mènent à la résolution du problème, challenge externe.

 

Dynamique, fonctionnement du récit :

Plus on avance dans le récit, plus on fait appelle à ces constituants, plus on complexifie (sans trop perdre le lecteur), et plus on crée de la tension (la ligne rouge) et de l’attente chez le lecteur. Répétition des échecs, émotion, empathie vis-à-vis du personnage, intérêt et questionnement croissant par rapport à l’intrigue… Tout cela crée de la tension.  Jusqu’au sommet, avec son combat final, ses révélations, etc.

Puis quand on a terminé le récit, on a en a fini avec chacun de ces ingrédients, tout est dit sur le milieu, tout est résolu dans l’intrigue, et on met un stop aux cheminements des personnages…

Sur ce schéma, la ligne rouge représente la tension, mais on pourrait dessiner l’évolution d’autres marqueurs :

  • les réussites/échecs du héros
  • l’émotion du lecteur et les états d’âmes des personnages
  • les questionnements du héros et du lecteur
  • des transformations successives des personnages, ou du milieu

Ultime conseil :

Pour écrire un « bon » texte, on doit sans cesse se mettre à la place du héros, dans le milieu, subissant les évènements. Pour écrire un très bon texte, on doit surtout se mettre à la place du lecteur et se demander comment il va réagir à l’intrigue, avec quel évènement placé à quel moment, on va le surprendre, avec quel type de personnage on va l’émouvoir…

 

[Écrire un récit] trouver l’inspiration grâce au brainstorming

couvFBpage-auteurHonte à moi ! Il y a bien longtemps (genre… 5 ans ? ) que j’ai délaissé cet axe sur les techniques d’écriture dans mes billets. Mon retour devant l’écritoire avec de nouveaux/anciens projets m’a entraîné à la (re)découverte du brainstorming…

Quand la boîte à idées, le paquet de post-it, le rêve de la nuit dernière, le ressac de la mer ou le besoin d’abstraction dans les transports en commun ne suffisent plus à faire tinter la clochette de votre imagination, il y a le brainstorming. Je n’aime pas trop les anglicismes, mais celui-ci fait exception.

Sur internet, avec ce mot-clef, on trouve quantité d’informations, de modes opératoires pour trouver des idées toutes neuves, les nuancer, les réorganiser, les développer, mais certaines ne sont pas adaptées à l’écriture. C’est sans prétention que je dresse la liste des dix « trucs » qui marchent plutôt bien pour moi, comme terreau à l’imagination. J’espère que certains procédés vous aideront à trouver l’inspiration.

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1 – Association

Créer un schéma ramifié ou « schéma-rose-des-vents ». Au centre d’une feuille, on écrit une idée centrale, un mot, un titre, voire : on fait un petit dessin. Ce point central peut découler directement de ce que vous avez trouvé précédemment avec d’autres exercices. Depuis ce point central, vous tracez des rayons et écrivez au bout de chacun un mot qui vous vient facilement (association de mots). Vous reprenez chaque mot et en associez deux autres en bout de vecteurs, jusqu’à remplir la feuille. Relier certains mots, les entourer par paquet pour réfléchir dessus.

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2 – Combinaison

À partir du schéma ci-dessus, par exemple, prendre deux idées/mots-clefs au hasard, et les combiner pour en faire émerger une troisième.

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3 – Condensation 

Pour trouver l’essentiel, partir sur une bonne base, scruter l’idée jusqu’à sa plus petite valeur possible : mieux la cerner et ensuite envisager ses ramifications. En 25 caractères puis 50, 100, 200… écrire des choses essentielles au récit. Ce peut-être un élément de l’histoire ou un but à atteindre dans le récit.

exemple :

L’univers est futuriste.

Les personnages doivent être aussi attachants que réalistes.

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4 – Amplification 

Considérer un élément, une situation dans votre récit et l’imaginer :

  • plus grand
  • plus petit
  • plus rapide
  • plus lent
  • plus dangereux
  • plus anodin
  • plus influent
  • plus localisé

     .

5 – Personnification

Listez vos personnages ou vos idées de futurs personnages et faites-leur écrire une réplique, un état d’âme, ressenti en utilisant la première lettre de leur nom (ou l’alphabet si les personnages n’en ont pas, l’important, c’est d’avoir une contrainte).

exemple :

Janelle – Je suis exsangue.

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6 – Inversion 

Prendre une idée, un élément, un pan d’intrigue et écrire en quelques lignes son inverse, utiliser des négations, des antonymes et remettre ainsi en perspective l’impact de cet élément sur le reste de l’intrigue.

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7 – Intrusion

Prenez une idée, axe de votre récit et endossez pour quelques secondes la peau d’un personnage connu, historique ou de fiction, de votre écrivain préféré, d’un ami… pour le lui faire formuler selon sa propre perception, ses propres expériences.

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8 – Exploration

Chercher des références, des définitions de mot ou de concept, faire de la bibliographie… Se renseigner sur telle ou telle pratique, évènement, sujet pour débloquer un nouveau pan d’idées et leur donner de la cohérence.

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9 – Sensation

La matière à un texte peut venir de nos cinq sens. Vivre une expérience, entendre un témoignage, se rendre dans un lieu qui ressemble à celui utilisé dans votre roman pour ressentir une émotion, humer une odeur… voir, écouter, goûter, toucher… La mise en œuvre de cette méthode n’est pas aisée, mais il est toujours possible de :

  • Écouter de la musique : bandes-originales de films, jeux/séries, style musical en accord avec l’univers du récit.
  • Regarder des images « évocatrices », en vous rendant par exemple sur un site de partage, expo, ventes d’images (Flickr, Dreamstime, Pixabay…) et taper un mot-clef associé à votre univers. Une belle photo peut générer des tas d’idées. smile

     .

10 – Mutualisation

Comme dans un célèbre jeu télévisé, on peut faire appel à un ami (auteur ou non) pour se décoincer. Parfois devoir expliquer à autrui son problème vous met sur la piste de la solution. Autrui peut aussi décider de vous faire cadeau d’une idée et vous sortir d’embarras…

 .44

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