Archives par mot-clé : idee

[Ecrire un récit] Exemples de thèmes

Voici des sujets  thématiques, un peu explicités sur lesquels s’appuyer pour rédiger une nouvelle.

Certaines sortent de ma propre boîte à idée, d’autres sont issus de mes animations d’atelier d’écriture et pour les anciens, ce sont des propositions d’appel à textes qui n’ont pas été validé par les collectifs d’OutreMonde ou de Sombres Rets…

Si certains vous inspirent, faites-vous plaisir !

 

Jouer sur les tombes

A qui appartiennent ces silhouettes qui gambadent entre les mausolées, se cachent dans les nécropoles ou sautillent sur les champs de bataille ? Revenants, goules, pillards ou orphelin… prenez la plume pour raconter leurs jeux ou leurs méfaits.  

 

Jeu réel, vie virtuelle

C’est la technologie qui s’est installée dans nos vie, qui régente notre quotidien, nos passions, nos envies. Nos valeurs se renversent quand nous nous connectons. Et où se trouve la frontière entre le réel et l’illusion ?

 

Escaliers vers nulle part

Il est là qui vous contemple de toute sa hauteur ou de sa noirceur. Quelques marches ou toute une avalanche pour vous laisser le temps de regretter votre décision ou de la fortifier. Un degré après l’autre, ou à grandes enjambées, l’escalier vous invite au changement, au mystère et à l’évasion.

 

Les vaporeux

Libérer votre imaginaire, vous êtes impalpable, « évaporé », rempli de fantaisie et de liberté, vous vivez sur des nuages, ou savez transforme la matière…

 

L’île à l’envers

C’est une île ou un trou d’eau. C’est une terre ou un nuage. Une lieu qui ne répond pas aux lois de la nature. C’est l’isolement ou l’écrasement de soi par un trop de plein. Et alors, je ne vous parle même pas de ses occupants…

Cérémonie profane

Contez-nous le rituel le plus étrange qui existe ! Une opération magique hors norme. Une célébration épouvantable et éprouvante. Une folie furieuse auxquels les participants se vouent corps et âme…

 

Viser plus haut et plus loin

C’est l’histoire d’une alpiniste émérite, d’un politicien ambitieux, d’un tireur d’élite, d’une créature qui cherche sa transcendance, accompagnons-la dans son voyage vers le sommet ou sa chute.

 

Insomnies

Ne pas dormir. Être torturé par une pensée, une sale journée ou et les ronflements du voisin qui vous narguent. Ne pas dormir. Avoir trop chaud, trop froid, être inconfortable et fatigué, tellement fatigué… Mais si vous  ne dormez pas et que tout le monde dort, peut-être est-ce le moment de vous lever et de faire, sans témoin, tout ce qui vous est interdit !

 

 

[Écrire un récit] trouver l’inspiration grâce au brainstorming

couvFBpage-auteurHonte à moi ! Il y a bien longtemps (genre… 5 ans ? ) que j’ai délaissé cet axe sur les techniques d’écriture dans mes billets. Mon retour devant l’écritoire avec de nouveaux/anciens projets m’a entraîné à la (re)découverte du brainstorming…

Quand la boîte à idées, le paquet de post-it, le rêve de la nuit dernière, le ressac de la mer ou le besoin d’abstraction dans les transports en commun ne suffisent plus à faire tinter la clochette de votre imagination, il y a le brainstorming. Je n’aime pas trop les anglicismes, mais celui-ci fait exception.

Sur internet, avec ce mot-clef, on trouve quantité d’informations, de modes opératoires pour trouver des idées toutes neuves, les nuancer, les réorganiser, les développer, mais certaines ne sont pas adaptées à l’écriture. C’est sans prétention que je dresse la liste des dix « trucs » qui marchent plutôt bien pour moi, comme terreau à l’imagination. J’espère que certains procédés vous aideront à trouver l’inspiration.

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1 – Association

Créer un schéma ramifié ou « schéma-rose-des-vents ». Au centre d’une feuille, on écrit une idée centrale, un mot, un titre, voire : on fait un petit dessin. Ce point central peut découler directement de ce que vous avez trouvé précédemment avec d’autres exercices. Depuis ce point central, vous tracez des rayons et écrivez au bout de chacun un mot qui vous vient facilement (association de mots). Vous reprenez chaque mot et en associez deux autres en bout de vecteurs, jusqu’à remplir la feuille. Relier certains mots, les entourer par paquet pour réfléchir dessus.

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2 – Combinaison

À partir du schéma ci-dessus, par exemple, prendre deux idées/mots-clefs au hasard, et les combiner pour en faire émerger une troisième.

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3 – Condensation 

Pour trouver l’essentiel, partir sur une bonne base, scruter l’idée jusqu’à sa plus petite valeur possible : mieux la cerner et ensuite envisager ses ramifications. En 25 caractères puis 50, 100, 200… écrire des choses essentielles au récit. Ce peut-être un élément de l’histoire ou un but à atteindre dans le récit.

exemple :

L’univers est futuriste.

Les personnages doivent être aussi attachants que réalistes.

 .

4 – Amplification 

Considérer un élément, une situation dans votre récit et l’imaginer :

  • plus grand
  • plus petit
  • plus rapide
  • plus lent
  • plus dangereux
  • plus anodin
  • plus influent
  • plus localisé

     .

5 – Personnification

Listez vos personnages ou vos idées de futurs personnages et faites-leur écrire une réplique, un état d’âme, ressenti en utilisant la première lettre de leur nom (ou l’alphabet si les personnages n’en ont pas, l’important, c’est d’avoir une contrainte).

exemple :

Janelle – Je suis exsangue.

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6 – Inversion 

Prendre une idée, un élément, un pan d’intrigue et écrire en quelques lignes son inverse, utiliser des négations, des antonymes et remettre ainsi en perspective l’impact de cet élément sur le reste de l’intrigue.

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7 – Intrusion

Prenez une idée, axe de votre récit et endossez pour quelques secondes la peau d’un personnage connu, historique ou de fiction, de votre écrivain préféré, d’un ami… pour le lui faire formuler selon sa propre perception, ses propres expériences.

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8 – Exploration

Chercher des références, des définitions de mot ou de concept, faire de la bibliographie… Se renseigner sur telle ou telle pratique, évènement, sujet pour débloquer un nouveau pan d’idées et leur donner de la cohérence.

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9 – Sensation

La matière à un texte peut venir de nos cinq sens. Vivre une expérience, entendre un témoignage, se rendre dans un lieu qui ressemble à celui utilisé dans votre roman pour ressentir une émotion, humer une odeur… voir, écouter, goûter, toucher… La mise en œuvre de cette méthode n’est pas aisée, mais il est toujours possible de :

  • Écouter de la musique : bandes-originales de films, jeux/séries, style musical en accord avec l’univers du récit.
  • Regarder des images « évocatrices », en vous rendant par exemple sur un site de partage, expo, ventes d’images (Flickr, Dreamstime, Pixabay…) et taper un mot-clef associé à votre univers. Une belle photo peut générer des tas d’idées. smile

     .

10 – Mutualisation

Comme dans un célèbre jeu télévisé, on peut faire appel à un ami (auteur ou non) pour se décoincer. Parfois devoir expliquer à autrui son problème vous met sur la piste de la solution. Autrui peut aussi décider de vous faire cadeau d’une idée et vous sortir d’embarras…

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[Ecrire un récit] Ecriture planifiée ou spontanée ?

Maintenant que j’ai, dans des articles précédents, longuement parlé de la forme que peut prendre le récit. Il est temps de nous intéresser au fond de l’histoire. À vrai dire, il apparaitra peut-être à certains, qu’il était sans doute plus logique de commencer par cela. Je crois pour ma part qu’avoir de bonnes idées, n’est pas ce qui freine la majorité des auteurs amateurs. Nous sommes tous capables de laisser libre cours à notre imaginaire débridé. Par contre, la mise en place correcte et efficace des ces idées dans un récit bien écrit constitue un véritable défi. C’est pourquoi il me paraissait nécessaire d’insister préalablement sur la question du format, des processus narratifs, du style, etc.

 

En guise de prérequis, je vous renvoie à l’article de wikipedia sous l’entrée « Intrigue« . Le sujet de l’histoire en elle-même questionne notre sens de l’intrigue et notre capacité à organiser nos nombreuses idées. Ce qui suit n’a trait qu’aux questions d’organisation.

Partons du principe que vous avez une idée générale de l’histoire que vous vous apprêtez à écrire. Votre problématique est celle-ci : dois-je dérouler la totalité de mon intrigue dans un plan détaillé ou garder ma spontanéité et me contenter de quelques jalons qui s’étofferont dans la pratique de l’écriture.

 

 .

Si vous posez cette question à une communautés d’apprentis auteurs, vous obtiendrez autant de réponses différentes que de membres appartenant à celle-ci. Certains ne planifient pas du tout, d’autres qu’à moitié, certains ne procèdent jamais de la même façon, d’autres semblent tétaniser à l’idée de se lancer sans filet. Vous l’aurez compris, le choix est personnel, et la « bonne » méthode ne s’oppose pas à la « mauvaise », comme ont tenté de nous le faire croire quelques auteurs célèbres, œuvrant pour quelque manœuvre éditoriale à but purement commercial.

Si vous êtes néanmoins dans le brouillard, voici une petite liste sans prétention d’affirmations plus ou moins vraies pour vous donner une idée de la méthode qui sera la vôtre :

 

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– Faire un plan évite les erreurs de cohérences dans le récit, permet aussi d’équilibrer les chapitres et parties.

– Une écriture spontanée, sans plan ni barrière, vous permet une plus grande liberté imaginaire.

– Une écriture planifié est l’antidote à la page blanche. Lorsque vous séchez vous pouvez écrire une partie  qui vous inspire plus, en aval de votre point d’arrêt, sans crainte que le récit soit bancal.

– Avec une écriture spontanée vous vous surprendrez vous-mêmes, et ne nous vous ennuierez jamais lors de la rédaction.

– Pourquoi faire un plan, puisque de tout façon vous ne le suivrez pas ?

– À faire des plans, des synopsis, des fiches de personnages, on passe plus de temps à se préparer à écrire, à fantasmer le récit qu’à écrire réellement.

– Écrire de manière spontanée peut aboutir à une histoire bancale, peu crédible et qui n’aura pas atteint sa pleine maturité.

– Les meilleures idées sont celles qui naissent au cours de la rédaction, lorsque vous êtes en plein de l’action, le plus « dedans », le plus impliqué dans l’histoire.

– Pour le débutant le plan est rassurant et constitue une aide pour bien organiser son récit.

– Le plan contre-carre Alzheimer.

– Pour l’auteur expérimenté, le plan n’est pas obligatoire.

– Faire un plan ? Oui, mais tout dépend de la longueur du récit. Il est nécessaire que pour les longs romans.

– Faire un plan permet parfois de dégager des intrigues secondaires.

– L’écriture spontanée est génératrices de surprises et de rebondissements.

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Voyez, chacun des deux camps se défend, et entre les deux, il y a toutes les graduations qui vous permettent de trouver votre juste mesure.