Nouvelle de l’anthologie “Tombé les voiles”, aux éditions Le Grimoire et concourant au prix Mille Saisons 2018.
Ambiance planet-opera pour ce texte de 40 000 signes espaces comprises où un chasseur de prime un peu spécial se retrouve en danger de mort…
Ce récit est l’entame du roman inachevé Le chasseur d’ombre.
Les premières lignes :
« Ce qui hante les décombres de la tour soléale n’a rien de charmant ou de sain. Les structures de la tour, ses parois qui s’effritent au ralenti, singent la carcasse putrescente d’une énorme bestiole que la planète ne pourra jamais digérer. J’ai rendez-vous dans un hall situé sur son flanc gauche. Le coin a si mauvaise réputation qu’avant même d’en approcher, pendu à mon crochet propulseur, je suis tout entier aux aguets. Lorsqu’on est chasseur, c’est pas plus réfléchi ou compliqué que de respirer. Une goulée après l’autre. Une proie après l’autre. Ce que je traque d’ordinaire, ce sont les ombres. Mais aujourd’hui, j’innove ! Je vais donner dans la contrebande. Je prends aussi le risque d’œuvrer ailleurs que sur mon territoire. La faute à une blessure récente et à une putain de dette dont les intérêts sont devenus galopants… »