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[Le Crépuscule d’Æsir] La gestation du roman

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Le Crépuscule d’Æsir est mon premier roman achevé. Pas le premier à prendre forme dans l’écriture, pas le premier à germer dans mon esprit (celui-ci je l’ai commis à 16 ans et je me repenche dessus actuellement pour voir ce qui est « sauvable »…), mais le premier à se voir porter à maturité, à se conclure d’une façon qui me convienne.

 

 

Cinq années ont passé entre le mot de la fin et la première phrase posée sur le papier en novembre 2007. À l’époque, il s’agissait de rédiger une longue nouvelle intitulée Le jour dernier. C’était peu après la parution de l’anthologie Les enfants de Conan (Éons) pour laquelle j’avais rédigé la L’innommée. Avec la Dark-Fantasy destinée aux adultes, j’avais l’impression d’avoir trouvé un terrain d’écriture plus libre et ouvert. Un genre qui encourage les longs récits, les styles un peu lyriques, les vastes univers. Qui outrepasse quelques frontières : violence, passion, cynisme… Moins de codes, moins de limites, c’est un genre qui me permet d’être plus franche avec moi-même… et ça m’est plus « facile » plus « naturel ».

 

Aussi, lorsque j’ai eu achevé Le jour dernier, je n’ai pas su refermer l’écritoire, j’avais encore des choses à dire et j’avais fait mien ce lieu commun : celui où on s’attache vraiment à ses personnages.

Le jour dernier, retravaillé, détaillé, est donc devenu le premier chapitre du Crépuscule d’Æsir. Une chute, une hécatombe, comme point de départ, ça ouvrait plus de portes que prévu. Et « raccord » au son sujet principal : la vengeance. Si j’ai mis cinq ans à achever Æsir (ah le mauvais jeu de mots !), c’est que j’ai fait de nombreuses pauses pour écrire d’autres choses dans l’intervalle et pour répondre à des appels à textes, à des opportunités d’être éditée… Et j’ai beaucoup lu, aussi, bref je me suis nourrie d’influences et d’espoir… (titre d’un prochain billet sur Æsir)

 

J’ai rédigé les six premiers chapitres assez lentement, puis j’ai presque attendu deux ans pour écrire le reste. Entre-temps, mon ambition avait encore grandi pour les personnages, ou alors j’avais sous-évalué la quantité à écrire pour relater tel ou tel évènement… Enfin, en juillet 2011, pour le chapitre 11, tandis que le thermomètre battait des records de chaleur (pauvre ordinateur ^^  ) je faisais des gros scores en terme de nombre de signes par jour. Autour de 20 000, mon record personnel.

 

Mais le plus long était à venir… euh  La phase de soumission ! Jugez plutôt : la première intervient en octobre 2011, la dernière prend fin en octobre 2017 avec Plume Blanche. C’est là que la « moi de 2017 » aurait dû sauter dans sa machine à remonter le temps pour prévenir la « moi de 2007 » de cette superbe nouvelle, mais à quoi bon ? Je l’aurais écrite malgré tout, cette histoire. Elle aurait vu le jour d’une façon ou d’une autre, et sans paradoxe temporel. Elle existait sans moi, avant moi… sempiternelle histoire de vengeance…

Parution de l’anthologie : Animaux Fabuleux

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couverture_animaux-fabuleux1p  Le 17 avril, paraîtra, aux éditions Sombres Rets, une anthologie de nouvelles dirigée par Cyril Carau. Dragon, sirène, renarde à neuf queues, chat quantique, licorne, faune, araignée métallique, dahu, gargouille, loup géant, cochon savant vous attendent, pour des rencontres étonnantes, au fil des pages de :

  • La chasse du baron de Richecourt de Aurélie Genêt,
  • Les chats de Schrödinger de Anne Goulard,
  • La Dernière Neige de Delphine Hédoin,
  • Comme les rois mages… de Jean-Marc Sire,
  • La Valse de la Sirène de Bleuenn Guillou,
  • À la poursuite du khting voar de Tepthida Hay,
  • Si tu n’es pas sage de Florian Petit,
  • Ivresse ignée de Florian Bonnecarrère,
  • The spider and the fly de Thibault de Lambert,
  • Par les liens toxiques de la chair de Frédéric Darriet,
  • Propensia animis spongiasis de Emmanuel Ardichvili,
  • Cochon qui s’en dédit de Marie Czarnecki,
  • Inari no Shinden de Ophélie Hervet,
  • La Bête de Pascaline Nolot,
  • Gare à la Gouille ! de Eric Vial-Bonacci,
  • Ganiagwaihegowa de Phil Becker,
  • Game over de Virginie Perraud,
  • Le dernier des Massaliotes de C.D. Inbadreams,
  • L’Épave du Bout du Temps de Sylwen Norden,

Pour plus d’informations et commander votre exemplaire, rendez-vous dans la boutique.

Le communiqué de presse : Animaux fabuleux parution Sombres Rets

Inséparables, l’histoire de l’écriture d’un roman

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img_4257Dans un billet futur, je retracerai la chronologie précise de l’aventure Inséparables.   Ici-même, c’est presque la Préhistoire du roman que je vous raconte. Rassurez-vous pas d’atelier de taillage de silex au programme… juste quelques jalons sur : comment le roman a émergé. tic

J’imagine qu’il y a autant d’auteurs, autant de source d’inspiration initiale ou de déclic pour démarrer un récit. L’étincelle pour Inséparables n’avait rien de poétique, d’onirique et ne provenait pas non plus d’un besoin existentiel. Je voulais écrire un roman « young adult ». Je n’aime pas trop les étiquettes, encore moins les sigles anglais à la con, pardon, mais quand c’est affaire de mode, il faut savoir être souple. Avec plusieurs manuscrits SFFF « adultes » dans mes tiroirs et zéro touche en soumission à cette époque, je voulais tenter une autre approche du Grand Méchant Éditeur insaisissable. flap

Mon expérience au tremplin Blackmoon m’avait donné une vague idée des  « goûts et envies » de la direction. Moins de violence, plus de romance, moins de créatures, plus d’aventures, moins d’imaginaire et d’intrigues enchevêtrées, plus de contemporain et de simplicité… et surtout pas de dents longues… Je me suis donc orientée vers l’idée d’un récit un peu psychologique dans le traitement des personnages, mais en même temps nerveux et rebondissant, comme un thriller. Pour ne pas créer de distance avec le lecteur, je l’ai ancré dans un contexte de polar et de légère anticipation et non pas dans de la SF très futuriste. Restait cette histoire de romance et mon impression qu’il était facile de tomber dans le cliché ou le « déjà lu » en usant de cet ingrédient… Tout a déjà été écrit ou presque, on écrit jamais rien de vraiment neuf, le diable se trouve dans les détails… gna, gna, gna, oui, mais pour beaucoup, l’Amour est au centre de toutes les bonnes histoires (cette autopromo que je fais ^^). Alors comme primes intérêts affectifs (pour pas écrire love interest), j’ai choisi de raconter les aventures d’un frère et d’une sœur.

Ça, c’étaient mes ambitions de base. Ensuite, l’histoire et les personnages ont pris le pas sur mes bonnes résolutions. Néanmoins, arrivée au point final, j’avais tout de même l’impression d’avoir rempli le cahier des charges. Un tour de soumission plus tard, il apparaissait que la mode avait peut-être encore changé… C’est le travers de l’auteur long à la détente : d’avoir toujours une histoire de retard sur ce qui sort en librairie.

Elle est où la morale ? Y en a pas. On peut plaire de plusieurs façons. L’acceptation d’un manuscrit c’est une affaire de goût et de contexte… J’ai soumis à trois autres éditeurs, dont Magnard Jeunesse. Le facteur chance, qui fait que tu frappes à la porte au bon moment, existe aussi. Cette chance, je l’ai eue, auteurs qui me lisez, je vous la souhaite ! smile

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