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Illustrations du Chant du Cygne

Avec mon compagnon et complice, Cyril Carau, nous avons un projet en cours, destiné à un éditeur qui publie, entre autres, des romans illustrés. L’oeuvre concernée est un roman policier de Cyril, il s’intitule le Chant du Cygne et se déroule dans les années 20. Sur fond de Jazz, de prohibition, et des séquelles de la grande guerre, cela raconte l’histoire d’un tueur à gages sarde se rendant à New York pour honorer un contrat.

Parallèlement à la correction, je réalise des illustrations à l’encre qui s’appuient pour la plupart sur des scènes du texte ou participent de son ambiance. 5 sont terminées, il m’en reste facilement une quinzaine à dessiner. La plupart sont déjà « pensées » et supportées par des schémas que j’aurais trop honte de vous montrer. oops Alors voici ci-contre, une petite présentation de « détails » découpés dans les illustrations déjà finalisées…

L’encre est un bon médium pour travailler vite et se rapprocher des gravures du début du siècle. J’organise aussi certaines images à la manière de planches de BD pour varier le point de vue et coller cette fois à l’esprit pulp policier. Mon principal souci c’est la ressemblance des personnages récurrents d’une illustration à l’autre. Mon plus grand plaisir, outre illustrer une histoire sombre et prenante, c’est de faire des recherches sur l’architecture New Yorkaise de l’époque, les costumes, les autos etc…

Date de finition du projet : septembre 2009 (du moins on l’espère  d )

wink

[Chronique de lecture ] Station Fiction n°2

Station Fiction est le fanzine de l’association Chantiers Imaginaires. Le second numéro vient de sortir dont voici un rapide compte-rendu de lecture…

Joli, bien maquetté – sauf peut-être les numéros de page que je trouve un peu trop proche du texte – ce nouveau numéro de Station Fiction est vraiment agréable à lire et à feuilleter.  Les illustrations de Vain, tant la couverture que la BD ou le Canard sont chouettes, dynamiques et réussies, porteuses d’un vrai esprit SF. Les autres élèments rédactionnels, comme le Canard Cosmique et la Bande Annonce relève d’une idée sympa, supporte pour la première une pointe d’humour, pour la seconde un fil conducteur qui donne envie d’acheter le suivant. Quoique la BA aurait peut-être gagnée à être présentée avec une identité graphique plus marquée, là on la « confond visuellement » avec le bulletin et la mettre avant celui-ci puisque c’est cet ordre qui est défini dans le sommaire ( mais c’est du détail of course)

Concernant les textes maintenant, je vous livre quelques rapides impressions à prendre pour ce qu’elle sont, rien de plus que des ressentis…

  • Les Bâtisseurs du vide de Hans Delrue : Une idée intrigante constitue la clé de voûte de ce texte écrit correctement. Il y a de belles images et descriptions. Le titre lui-même est beau mais j’ai regretté les quelques longueurs dans le dialogue. Les bases de l’univers sont données toutes à la fois et de façon linéaire, le texte manque peut-être d’un peu d’efficacité et d’action de ce point de vue-là. La réaction des humains vis-à-vis des ET ne m’a pas semblé cohérente, question de sensibilité je suppose, cela m’a fait penser à la SF des années 50, défaitiste, avec un côté assumé d’absurde et des situations qui finissent toujours mal.
  • Peace and love de Bruno Faure : Un style enlevé, une narration efficace qui va vite et coule bien. Une idée originale et intéressante. Et même si au cours de sa lecture, on se doute de ce qui suit, on prend plaisir à lire car c’est très vivant. Un seul regret : la fin un peu ouverte. L’humanité est-elle en perdition du fait de la chute de la natalité ? J’aurais aimé – en tant que femme 4grin – que l’auteur nous renseigne ou nous venge, en faisant peser davantage la faute sur les épaules des hommes.
  • Quatre étoiles au firmament de Romain Lucazeau : Un texte bien écrit, la trame se déroule sans accrocs mais aussi sans grande surprise ou enjeu sauf en ce qui concerne la chute. Un univers bien documenté, riche et cohérent mais les aspects relationnels toujours négatifs entre les personnages ne m’ont pas permis de m’attacher aux protagonistes, je suis restée un peu extérieure à l’histoire.
  • L’exécution de Mozart de Dominique Molès : Un texte bien écrit, plutôt prenant, quoique l’idée de base puisse sembler évidente par rapport au thème de l’appel à textes, le traitement qu’en fait l’auteur est vraiment personnel. C’est une réussite, on s’attache facilement au narrateur, à ce qu’il dit et pense, il nous prévient à chaque page de la catastrophe imminente mais le dénouement ne nous est pourtant pas dévoilé avant l’heure. Le suspense fonctionne donc bien. L’absurdité et la touche de cynisme de la chute sonne juste.
    Un détail : la première page du texte présente un seul très gros paragraphe, ça semble un peu indigeste.
  • Renouveau de Hubert Szymczak : Ce que je juge être des soucis au niveau du style (répétitions de mots, lourdeurs, trop de découpage) ont rendu ma lecture un peu difficile au début. Il y a beaucoup d’idées dans ce texte, le cynisme est bienvenu, l’idée finale qui constitue la chute est bien exprimée et intelligente mais le reste m’a semblé trop hermétique car désordonné.  Je crois que je suis passée à côté des véritables intentions de l’auteur.
  • Les Explorateurs de V.K. Valev : Le texte commence mal, un problème de structure ou un oubli de mot fait que la première phrase « n’est pas française. Selon moi, il y a quelques soucis de formulation et des répétitions dans ce texte aussi. Une tendance à s’appesantir et beaucoup de détails techniques rendent la première partie peu dynamique. Dès la seconde, cela devient plus intéressant et on suit l’action avec plus de facilité dès qu’on comprend que ce que le père et l’enfant ont découvert, c’est bien la sonde mentionnée au début. Par contre j’ai été très surprise et déçue par la fin et la « légereté », presque l’absence de chute. Quel était l’enjeu de ce texte ?

En conclusion, c’est un chouette numéro, pour la qualité du support comme pour son contenu. Cependant j’ai trouvé les textes un peu trop homogènes sur le fond : la même approche du thème (peut-être un peu trop spécifique et orienté 100% SF). Mais aussi homogènes en ce qui concerne le style, qui lui aussi est très  » SF classique « , simple et direct. J’aurais aimé voir à l’oeuvre des stylistes plus lyriques, romantiques ou carrément argotiques.

Cependant je suis bien conscience qu’on compose un sommaire avec ce qu’on a sélectionné et reçu. Pas de crainte, donc pour les numéros suivants ! avec la régularité des parutions, je pense que plus d’auteurs se manifesteront et contribueront aux Chantiers.  love

Masques de Femmes en souscription !

Mon recueil de nouvelles fantastiques, écrit et illustré en collaboration avec mon chéri, Cyril Carau est dès à présent en souscription sur le site du Calepin Jaune Editions. :beer:

Voici la couverture dépliée (cliquez pour consulter la fiche et le commander) :

Titre : Masques de Femmes
Auteurs et illustrateurs : Elie Darco & Cyril Carau
Parution : février 2009
Collection : Absinthes
ISBN : 978-2-917372-16-6
Format : 15 x 21 cm
210 pages environ

Prix : 19,60 €
( pendant les souscriptions, les frais de port pour la France métropolitaine sont offerts)

Un ex-libris offert pour les 50 premières souscriptions !

Ci-dessous un extrait du 4ème de couverture :

La totalité est à lire sur le site de l’éditeur, il y a aussi un extrait d’une de mes nouvelles, La Vieille Femme et la Mer. mimi

 

Sur le tombeau du 19ème siècle, treize nouvelles fantastiques illustrées se recueillent, pour faire écho au romantisme noir, à l’esthétique macabre, au symbolisme qu’affectionnaient les artistes et intellectuels de l’époque.
Paris, durant la commune, Cécile fuit la folie de la semaine sanglante en s’adonnant à des voyages, à des rencontres d’outre-temps. Prague, Deirdre la non-vivante, en quête de sang et de vérité, poursuit son engendreur de sa vengeance. Séville, une gitane tente de changer le destin d’un jeune médecin aux notes langoureuses d’un flamenco. Venise, Fausta, aristocrate et aventurière, plonge au cœur des sombres secrets de la cité des Doges. Londres, modèle et muse des peintres préraphaélistes, Jane vous invite au mystérieux festin des Dieux.