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Mon roman chez Harlequin HQN – de l’écriture à l’édition

Le 20 mai, mon roman Petits mystères et grand amour paraît chez harlequin HQN !hqn_harlequin_roman_mai2014

Plutôt que de vous livrer mon énième message promotionnel, voici la petite histoire de son avènement…

Tout commence en avril 2012 par un mail qui arrive un jour dans la boîte « auteur » de mon compagnon. Il s’agit d’une invitation à soumettre un manuscrit de littérature sentimentale à une nouvelle maison d’édition en voie de création…

Quelques blagues et interrogations plus tard – car nous sommes tous deux plutôt portés sur le polar et l’imaginaire -, nous faisons un pari débile : à celui qui parviendra le premier à écrire une romance… (Nous sommes assez coutumiers des paris débiles, de ça et des petites chansons très pauvres en rimes et qui nous donnent, évidemment, le beau rôle.)

Une histoire d’amour, belle, vraie, sans lutins ou combat spatial, sans double meurtre, sans cynisme, avec des sentiments et une happy end à la fin. Bref, un récit qu’on commet pas tous les jours…

Après de vaines réflexions pour trouver la bonne idée, je décide de prendre un cliché à contre-pied (à contre-pied ou presque… )

32 jours plus tard, j’obtiens un premier jet et je gagne mon pari cool (mon chéri mettra deux mois et un temps mort supplémentaire pour en finir.) Mais mon triomphe est de courte durée. On a mal lu les consignes, nos œuvres respectives ne rentrent ni dans les modalités de taille ni dans la ligne éditoriale… peur Quand on est cons…

Après les séances de bêta-lectures et de corrections obligatoires, j’expédie successivement mon manuscrit à neuf maisons d’édition. Finalement, la dixième, à qui j’adresse le « bébé » en avril 2013, me le retient fin juillet.

De Poison et d’Ombre au tremplin Black Moon

Il y a quelques jours, j’avais le plaisir de recevoir un coup de fil des éditions Black Moon Hachette validant la sélection de mon roman De Poison et d’Ombre parmi les 6 finalistes du tremplin d’écriture qui sont :

  • Salmacis par Emmanuelle de Jesus
  • Boys out ! par Rawia Arroum
  • De Poison et d’Ombre par Elie Darco gig
  • Lou Dra par Marie Boulay
  • Les liens d’énergie par Célia Flaux
  • L’enfant papillon par Gabrielle Massat

     .

Retour sur la trajectoire De Poison et d’Ombre

Les quelques lecteurs de ma page « Projets » (doivent être une paire, à tout casser) ont peut-être repéré que ce roman a subi des changements de titres et d’état ces derniers mois. Il s’est doté d’une suite assez récemment, De Fiel et de Sang, que j’ai terminée en juillet, et l’ensemble (j’ai l’idée d’une tétralogie, mais cela peut évoluer, hein ^^) s’est vu intitulé l’Archange, à défaut d’un nom de cycle plus accrocheur…

Maintenant que j’ai commencé par la fin, revenons en au début… Si j’en crois mes stats, l’écriture de De Poison et d’Ombre a débuté au printemps 2012, mais l’idée de base de l’histoire date d’une bonne décennie et fut longtemps placée dans la boîte des idées qui n’aboutiront jamais. Je le sentais pas ce « scénar », jusqu’à ce que j’envisage de cibler un public adolescent et jeune adulte. De là, la logique du texte, sa construction en courts chapitres, son style m’ont semblé « aller de soi » et s’harmoniser à cet univers à mi-chemin entre le roman d’anticipation, le fantastique et le récit initiatique.

De Fiel et de Sang, le tome 2 fait davantage la part belle à des éléments relevant de l’intrigue policière ou du roman d’espionnage, quant aux épisodes suivants, De Métal et de Crocs, De Rage et de Nuit, pour l’instant à l’état de « plans » plus ou moins développés dans mon fichier préparatoire, je pense y mêler davantage de ces ingrédients : virologie, politique, cybernétique, ésotérisme, fanatisme religieux, planet-opera. (A voir la liste, comme ça, on a pas envie de manger c’te soupe ^^)

 .

Mais j’anticipe gravement sur mon temps futur d’écriture… Pour en revenir à De Poison et d’Ombre, il va prochainement devoir se faire valoir aux yeux des lecteurs qui seront amenés à voter pour départager les 6 manuscrits sélectionnés par le jury Black Moon… Pensez bien que je me fendrai d’un autre « article » pour annoncer la mise en ligne des extraits et l’ouverture des votes. wink

 

 

[Ecrire un récit] une question de style

Il se pourrait bien que cela soit comme les couleurs et le poivre : tout est affaire de goût et de dosage.

Mais ce que la question du style interroge c’est notre capacité à retranscrire par des mots tout ce qui compose l’histoire, soit, pour schématiser : les évènements et les émotions des personnages.

Le style serait donc à la fois la « couleur » émotionnelle que l’on donne son récit et son piquant, sa pertinence contextuelle.

Assez pour les images, prenons un exemple.

Si j’écris :

« Sans hésiter plus longtemps, il grimpa tout en haut de la colline. Après avoir lâché ses deux sacs sur une grosse pierre plate, l’homme étudia longuement la ligne d’horizon. Pour l’instant, il ne voyait arriver personne. »

C’est différent de :

« Sans plus d’hésitation, la fureur de ses pas le porta au faîte de la colline. L’homme fit choir ses fontes sur un lit de roche, puis son regard perça jusqu’aux confins du monde visible. Nul encore n’était près de le rejoindre. »

Et pourtant, ces deux passages décrivent une même situation. Mais si la première proposition pourrait se rapporter à n’importe quel type d’individu placé à n’importe quelle époque, certains indices nous poussent à croire que la deuxième citation appartiendrait à un récit se voulant rapprocher d’une époque archaïque et que l’homme en question se trouverait à avoir plus de caractère et/ou à se montrer plus volontaire.

Les deux phrases différent notamment par le choix des mots, la structure des phrases.

En réalité, avec d’autres exemples plus aboutis que les miens, on pourrait trouver des différences à tous les étages de la phrase. Voici ceux qui me viennent le plus communément à l’esprit :

– le vocabulaire

– la ponctuation

– la longueur des phrases

– la variation des structures

– la place des mots

– le choix des temps de conjugaison

– le recours au passif, à l’actif

– l’usage de formes nominales, de formes conjonctives…

les figures de style (y compris la « musique des mots »)

Autant d’outils pour bien se faire comprendre, mais aussi pour faire un clin d’œil au lecteur qui saura lire entre les lignes, le style est aussi une signature, des petits cailloux blancs jetés au cour du cheminement créateur.

Être conscient que l’on a ou que l’on doit jouer d’un style particulier permet à l’auteur d’enrichir son texte. Car, pour schématiser, en répondant à la question : « quelle mot choisir pour décrire telle chose ? » l’auteur ne s’en remet pas au hasard, à la facilité, il fait preuve d’une certaine intention auquel le lecteur sera finalement sensible.