Archives par mot-clé : cycle

[Projet] Résurgence

ÉCRITURE
1 680 000/1 680 000 signes
SOUMISSION
14/22 envois

Phase : SOUMISSION

Type : Cycle de 4 romans

  1. L’exorciste
  2. Le changelin
  3. Le golem
  4. La triade

Genre : Fantastique victorien

Accroche :  Angiolo, prêtre exorciste, est envoyé à Fay pour enquêter sur une apparition qui hanterait les bois. Par ruse, il prend connaissance du secret des villageois. La noire chasse est un leurre pour dissimuler la présence d’une formidable créature dormant dans un cocon. Tandis que le monde humain s’affaire à achever le siècle, l’être s’éveille et d’autres menaces se dressent avec elle…

 

De Poison et d’Ombre au tremplin Black Moon

Il y a quelques jours, j’avais le plaisir de recevoir un coup de fil des éditions Black Moon Hachette validant la sélection de mon roman De Poison et d’Ombre parmi les 6 finalistes du tremplin d’écriture qui sont :

  • Salmacis par Emmanuelle de Jesus
  • Boys out ! par Rawia Arroum
  • De Poison et d’Ombre par Elie Darco gig
  • Lou Dra par Marie Boulay
  • Les liens d’énergie par Célia Flaux
  • L’enfant papillon par Gabrielle Massat

     .

Retour sur la trajectoire De Poison et d’Ombre

Les quelques lecteurs de ma page « Projets » (doivent être une paire, à tout casser) ont peut-être repéré que ce roman a subi des changements de titres et d’état ces derniers mois. Il s’est doté d’une suite assez récemment, De Fiel et de Sang, que j’ai terminée en juillet, et l’ensemble (j’ai l’idée d’une tétralogie, mais cela peut évoluer, hein ^^) s’est vu intitulé l’Archange, à défaut d’un nom de cycle plus accrocheur…

Maintenant que j’ai commencé par la fin, revenons en au début… Si j’en crois mes stats, l’écriture de De Poison et d’Ombre a débuté au printemps 2012, mais l’idée de base de l’histoire date d’une bonne décennie et fut longtemps placée dans la boîte des idées qui n’aboutiront jamais. Je le sentais pas ce « scénar », jusqu’à ce que j’envisage de cibler un public adolescent et jeune adulte. De là, la logique du texte, sa construction en courts chapitres, son style m’ont semblé « aller de soi » et s’harmoniser à cet univers à mi-chemin entre le roman d’anticipation, le fantastique et le récit initiatique.

De Fiel et de Sang, le tome 2 fait davantage la part belle à des éléments relevant de l’intrigue policière ou du roman d’espionnage, quant aux épisodes suivants, De Métal et de Crocs, De Rage et de Nuit, pour l’instant à l’état de « plans » plus ou moins développés dans mon fichier préparatoire, je pense y mêler davantage de ces ingrédients : virologie, politique, cybernétique, ésotérisme, fanatisme religieux, planet-opera. (A voir la liste, comme ça, on a pas envie de manger c’te soupe ^^)

 .

Mais j’anticipe gravement sur mon temps futur d’écriture… Pour en revenir à De Poison et d’Ombre, il va prochainement devoir se faire valoir aux yeux des lecteurs qui seront amenés à voter pour départager les 6 manuscrits sélectionnés par le jury Black Moon… Pensez bien que je me fendrai d’un autre « article » pour annoncer la mise en ligne des extraits et l’ouverture des votes. wink

 

 

L’oeuvre d’une vie

Un auteur est-il capable de créer plus de un ou deux cycles vraiment très réussis ou commet-on une seule grande œuvre dans sa vie ?

Je me suis posée cette question en relevant sur de nombreux forums de lecture des avis plutôt mitigés sur les derniers cycles de Fantasy, Les cités des Anciens, Le soldat chamane, d’une auteure que j’apprécie particulièrement, Robin Hobb. Ces précédents, L’assassin royal, Les aventuriers de la mer, sont quant à eux présentés comme des chef d’œuvre, des ouvrages ayant renouvelé le genre.

A bien y songer, quel auteur reconnu aura été capable de nous offrir plusieurs opus-univers de qualité supérieure, sans « recycler » un minimum ses précédents univers ?

Si je pense à Zélazny, je ne pense qu’aux princes d’Ambre, Tolkien et son seigneur des anneaux, Asimov et ses robots, Herbert et Dune. Orson Scott Card ferait l’exception avec Ender d’une part et Alvin le faiseur de l’autre, mais les univers de ces deux cycles sont si différents qu’il parait étrange de les comparer sur un même plan. De même que Vance qui tape dans plusieurs registres avec Cugel, la fantasy comique,  Lyonesse l’héroic-fantasy, le planet opera avec Tshaï, les Baladins, Cadwal, le polar SF : les princes démons, le space opera, Alastor… Mais moi-même je les trouve d’une qualité très disparate.

Cela tient-il aux littératures imaginaires en général ? Si on s’intéresse aux personnages récurrents que l’on trouve par exemple dans les polars (commissaire, privé, légiste…) , on continue de noter qu’il existe fort peu de multipaternité. Un, Deux, trois héros par auteur se partagent le haut de l’affiche.

Alors, bien sûr, tout est question de goût, des lecteurs trouveront sans doute des tas d’exemples d’oeuvres cycliques tout aussi intéressantes chez le même auteur.

Ma question n’en a pas moins de sens lorsque l’on s’intéresse aux processus d’écriture puis d’édition. Cela viendrait-il alors de l’architecture ramifiée, aux situations détaillées, universalistes de ce que l’on appelle les cycles ? Parce que les véritables cycles se caractérisent par la construction non pas d’une intrigue et d’un contexte assorti, mais de tout un univers (un monde) dans lequel s’inscrira l’intrigue et les multiples intrigues secondaires. L’échelle spatiale est grande, l’échelle temporelle, de même, surtout pour des histoires qui couvrent des générations de personnages.

Même les auteurs les plus prolixes n’ont peut-être pas une durée de vie suffisante pour créer et écrire une multitude d’histoire originales et prenantes… Et nombre d’entre eux resteront inconnus, et sans la récompense d’une première publication, les germes d’un autre cycle dément finiront par sécher au fond d’un tiroir.

J’imagine que les auteurs, que cette question tourmente autant que la peur de la page blanche, trouvent moyen d’insuffler le maximum de vie à chacune de leurs œuvres et qu’ils embrassent cette idée romantique et morbide à la fois qu’il leur faut exceller, car l’histoire sera peut-être la dernière qu’ils auront à narrer.