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Les derniers feux d’Æsir

Débuté à l’automne 2007, je viens de mettre un point final à ce roman tandis que l’été 2011 va finissant. C’est donc l’heure du bilan.

Æsir, le titre est encore provisoire, peut-être vais-je lui adjoindre un sous-titre ou complétement, Æsir donc, est un gros (850 000 pour ceux qui seraient pas familiers de mes petits compteurs de signes) roman de fantasy barbare. Son prologue est disponible en livre animé dans la section des écrits. Plus de quatre ans m’auront été nécessaires pour dérouler tous les fils de cette histoire. C’est plutôt honnête comme durée de gestation. cool

J’ai l’air d’accuser le coup, mais ne vous y fiez pas, la déprime post-écriture s’est emparée de moi et depuis ce matin, après une mauvaise nuit, (comme la veille d’un exam) je ne parviens pas vraiment à couper le cordon. Alors vous dire ce que je ressens, ce qu’il en est de ma satisfaction, de mon jugement, de mes attentes, de mes espoirs pour l’édition, cela attendra que je digère…

Une certitude cependant, j’entreprends dès à présent les corrections, suivra la bêta-lecture de mon cher et tendre, et d’autres relectures avant une possible soumission.

C’est tout, c’est dit. Je suis vidée. N’y voyez aucune connotation déplacée oops

[ Ecrire un récit ] le point de vue de narration

C’est une des pierres de fondation du récit. Du choix du point de vue narratif découle un grand nombre de caractéristiques de votre texte.

Mais d’abord qu’est-ce que le mode narratif ? (J’en avais déjà parlé dans un vieux billet)

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Ecrire à la 3ème personne :

Point de vue externe : Le narrateur, témoin étranger à l’action, la décrit de l’extérieur. Il n’a pas accès aux pensées des personnages. Il reste neutre et aussi objectif que possible.

Point de vue interne : Les événements sont perçus à travers le regard, la sensibilité et le jugement d’un personnage derrière lequel le narrateur s’efface.

Point de vue omniscient : Le narrateur se situe nulle part et partout à la fois. Il sait tout sur l’intrigue et les personnages, leurs pensées, le passé, le futur, ce qui se passe ailleurs au même moment.

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Ecrire à la 1ère personne :

Le point de vue est alors interne. Souvent le narrateur est le héros de l’histoire. Il décrit l’action, sa place dans celle-ci, ses pensées et sensations.

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Quels impacts sur le texte, le lecteur et sur l’auteur ? quelques idées…

  • Un certain type d’intrigue peut requérir l’utilisation préférentielle d’un certain point de vue narratif.

ex : Avec beaucoup de personnages de même importance, vivant l’action séparemment, le plus simple est d’écrire à la troisième personne et d’utiliser un point de vue externe ou omniscient.

Si externe : votre récit s’appuiera davantage sur les actes des personnages.

Si omniscient : vous pourrez rendre compte des processus de pensées, de la psychologie, des émotions et sensations invisibles, votre récit en sera peut-être plus riche ou tout du moins plus habile à créer de l’empathie chez le lecteur.

ex : une intrigue avec un seul personnage principal dans un espace géographique réduit. User de la première personne permettra alors d’enrichir votre texte de sensations et d’émotions invisibles sinon. Cela vous garantira un minimum d’intérêt de la part du lecteur.

ex : Une intrigue avec un héros prédominant.

Ecrit à la première personne, ce texte permettra la meilleure personnification possible du lecteur avec ce héros, mais si celui-ci lui apparait antipathique, le lecteur pourra se désintéresser du texte.

Ecrit à la troisième personne avec un point de vue interne, ce texte permettre aussi de créer l’empathie, de nouer une relation de proximité avec le lecteur sans pour autant lui enlever la possibilité de haïr réellement le héros.

 

  • Ecrire à la première personne peut entrainer plus de fautes. Très nombreux sont les gens à avoir du mal à différencier le passé simple de l’imparfait, à la première personne du singulier.

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  • Ecrire à la troisième personne permet, sur le long terme, une distanciation de l’écrivain par rapport à ses héros, ce n’est pas négligeable lorsque vous menez de front plusieurs récits ou si vous craigniez après coup de créer des héros toujours identiques, qui vous ressemblent toujours un peu trop.

Bye Bye lovers

C’est pas peu fière que je passe écrire ce petit billet entre deux maquettes.

Ce midi, j’ai mis le point final à mon roman d’amour (voir message précédent). Il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions, faire un bilan, j’ai pas vraiment de recul sur l’histoire, le style, vous pensez bien ! mais je peux faire deux trois constats :

  • 480 000 signes espaces compris (j’avais prévu 250 000, c’est dire combien je suis forte en pronostics !)
  • 32 jours d’écriture intensive (et love song en boucle…)
  • en moyenne : 2H, 2H30 par jour (un chouya plus les week-end et les nuits où j’ai eu mal aux dents)
  • La « blanche », c’est beaucoup plus rapide ( facile ?) à écrire que ne le sont les épopées Fantasy ou les multivers de Science-fiction.
  • :warrior: La protocelte en moi a même réussi à s’attacher à ces personnages. Cela présage d’une phase de Novel Blues.

Je passe maintenant en mode correction. Et ensuite, mon bêta-lecteur qui grogne déjà de la longueur du bébé pourra se faire les dents dessus.