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Festival Autres Mondes à Lambesc

autresmondes2013Le week-end prochain (soit le 19 et 20 octobre 2013) j’aurais la joie de retrouver tous mes petits camarades des Pays des Aix au 5ème festival Autres Mondes consacré à l’imaginaire.

Exposition, animation, jeu de rôle, débat, salon littéraire sont au programme du festival qui débute en fait le 15 octobre. Vous trouverez tout le détail dans le programme.

Seront présents notamment Isabelle Marin des Netscripteurs, Jérôme Vincent de ActuSF, Charlotte Bousquet, Fablyrr (qui signe l’affiche ci-contre), Emma Fraust, Inbadreams et bien d’autres !

A la salle des assos de Lambesc, vous me trouverez certainement en compagnie de Cyril Carau près du stand des éditions Sombres Rets et j’aurais le plaisir de dédicacer des exemplaires de Théo et le mange-mort aux petits lecteurs et de Masques de Femmes, Pouvoirs et Puissances, Mystères et Mauvais Genres ou Histoires d’Amour aux lecteurs plus âgés.

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En espérant qu’une fois de plus, ce salon me permettra de faire de belles rencontres humaines et livresques !

 

[Ecrire un récit] une question de style

Il se pourrait bien que cela soit comme les couleurs et le poivre : tout est affaire de goût et de dosage.

Mais ce que la question du style interroge c’est notre capacité à retranscrire par des mots tout ce qui compose l’histoire, soit, pour schématiser : les évènements et les émotions des personnages.

Le style serait donc à la fois la « couleur » émotionnelle que l’on donne son récit et son piquant, sa pertinence contextuelle.

Assez pour les images, prenons un exemple.

Si j’écris :

« Sans hésiter plus longtemps, il grimpa tout en haut de la colline. Après avoir lâché ses deux sacs sur une grosse pierre plate, l’homme étudia longuement la ligne d’horizon. Pour l’instant, il ne voyait arriver personne. »

C’est différent de :

« Sans plus d’hésitation, la fureur de ses pas le porta au faîte de la colline. L’homme fit choir ses fontes sur un lit de roche, puis son regard perça jusqu’aux confins du monde visible. Nul encore n’était près de le rejoindre. »

Et pourtant, ces deux passages décrivent une même situation. Mais si la première proposition pourrait se rapporter à n’importe quel type d’individu placé à n’importe quelle époque, certains indices nous poussent à croire que la deuxième citation appartiendrait à un récit se voulant rapprocher d’une époque archaïque et que l’homme en question se trouverait à avoir plus de caractère et/ou à se montrer plus volontaire.

Les deux phrases différent notamment par le choix des mots, la structure des phrases.

En réalité, avec d’autres exemples plus aboutis que les miens, on pourrait trouver des différences à tous les étages de la phrase. Voici ceux qui me viennent le plus communément à l’esprit :

– le vocabulaire

– la ponctuation

– la longueur des phrases

– la variation des structures

– la place des mots

– le choix des temps de conjugaison

– le recours au passif, à l’actif

– l’usage de formes nominales, de formes conjonctives…

les figures de style (y compris la « musique des mots »)

Autant d’outils pour bien se faire comprendre, mais aussi pour faire un clin d’œil au lecteur qui saura lire entre les lignes, le style est aussi une signature, des petits cailloux blancs jetés au cour du cheminement créateur.

Être conscient que l’on a ou que l’on doit jouer d’un style particulier permet à l’auteur d’enrichir son texte. Car, pour schématiser, en répondant à la question : « quelle mot choisir pour décrire telle chose ? » l’auteur ne s’en remet pas au hasard, à la facilité, il fait preuve d’une certaine intention auquel le lecteur sera finalement sensible.

 

Hécate, un roman inédit de Nathalie Henneberg à paraître

Début mai paraîtra aux éditions Sombres Rets, Hécate, un roman fantastique de Nathalie Henneberg. Si vous ne connaissez pas encore cette grande dame de la science-fiction  française, je vous conseille de vous plonger dans ses œuvres aussi bien écrites que génératrices de frissons et d’évasion.  (Ces romans publiés au masque ou au rayon fantastique sont facilement trouvables en bouquinerie et sinon il y a eu quelques rééditions récentes, par exemple La Plaie chez l’Atalante.)

Pour en revenir à Hécate, la publication de ce roman a donné lieu à toute une aventure à laquelle j’ai participé dans sa phase finale, pour la correction et l’illustration de couverture (ça fait quelque chose de jeter les yeux sur un texte inédit d’une auteure qu’on a beaucoup admiré !) Mais avant cela c’est l’histoire d’un manuscrit que Nathalie confie à la fin de sa vie à Didier Reboussin, un jeune fan et ami, pour qu’il l’aide à le finir. Mais la grande dame décède. Le manuscrit dort plusieurs décennies dans un tiroir avant de retourner sur l’écritoire grâce à quelques rencontres providentielles (Charles Moreau) et cette passion qui anime toujours Didier. Le hasard (Nathalie y aurait peut-être vu le destin) a fait qu’il a croisé un autre admirateur et fervent lecteur de Nathalie Henneberg, en la personne de Cyril Carau, avec lequel il a entrepris de finaliser le roman, dont il manquait les chapitres de conclusion. Après avoir soumis le manuscrit, en vain, à des maisons d’importance qui avait déjà manifesté de l’intérêt pour l’œuvre de Henneberg, Hécate prend le chemin du catalogue de Sombres Rets.

Pour moi cette aventure a un petit goût d’espoir et de revanche. J’aime l’idée qu’une auteure de sa trempe n’aura pas été oublié, j’aime l’idée que les minis maisons d’édition sont moins frileuses que les grandes, j’aime surtout l’idée que ce texte remarquable puisse paraître et susciter chez de futurs lecteurs l’envie de lire davantage de récits de Nathalie Henneberg.

Voilà la petite histoire qui se cache derrière la grande et belle Histoire narrée dans ce roman.

Pour en savoir plus sur Hécate, rendez-vous sur le site de Sombres Rets