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[Le Crépuscule d’Æsir] Influences et espoirs

Æsir se doit à diverses influences, les plus manifestes viennent sans doute de légendes nordiques, grecques et slaves. Il y a des auteurs dont je me suis nourrie, tels Robert Erwin Howard et Clark Ashton Smith, précurseurs de cette Dark-Fantasy qu’on nomme aussi parfois Sword & Sorcery et qui met en scène des guerriers aux prises avec des conflits dramatiques et des aventures épiques. Hyperborée… c’est sur un reflet des terres de ces deux grands magiciens des mots que se déroule Le Crépuscule d’Æsir.

 

 

Il est question des Hyperboréens chez des poètes grecs de l’antiquité. Cette idée d’une terre parfaite, très loin au nord, protégée du froid et des dieux, abritant un peuple ingénieux, mais toujours en guerre avec ses voisins, a fait son chemin en moi… Elle s’est mariée avec certaines particularités géographiques du monde au moment du dernier maximum glaciaire (durant le Würm) et avec ses peuplements d’animaux géants : la mégafaune. Ainsi, les grands lions blancs des cavernes, les aurochs, les dents de sabre, les mammouths, les megaloceros laissent leurs empreintes dans la neige et les pages de mon roman…

 

Je peux ajouter à la liste de mes inspirations, les récits de Moorcock, Tolkien, Le Guin ou Zelazny qui m’ont fortement et durablement impressionnée jusqu’à rejaillir, sans doute, dans mes propres histoires. D’autres influences me sont plus personnelles et constituent un pied de nez au sexisme et au racisme qui clapoteraient sous la surface de certains textes de Fantasy. Le monde dépeint dans Le Crépuscule d’Æsir est violent, l’intrigue, pour beaucoup, tragique, mais j’espère aussi y avoir ajouté quelques notes d’humour, des messages d’espoir, de tolérance et surtout un appel à l’évasion.

Coeur d’Ombre de Romain Roland

1couv_coeur-d-ombre_pfCœur d’Ombre

Chronique de Lune Terra

Le projet sur My Major Compagny et la page facebook

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 .L’auteur de ce roman s’est courageusement lancé dans l’autopublication pour voir son rêve d’édition se réaliser. Il m’a confié la réalisation de la couverture et la correction. Il a assuré le développement de son projet et la promotion de celui-ci en utilisant les réseaux sociaux et plateforme d’auteurs amateurs. Aujourd’hui, l’ouvrage est disponible en papier et en ebook sur Amazon. Je vous en livre ici une courte critique, sans trop de compromission, je pense, quand bien même, il est difficile de ne pas s’attacher à une histoire pour laquelle on s’est investie durant plusieurs semaines.

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Je m’appelle Elune Lyel, j’avais une vie paisible et joyeuse dans ma ville portuaire de Windhowl jusqu’au jour de mon 17e anniversaire où tout a basculé. Le destin avait des projets pour moi qui allaient au-delà de l’imagination. Mes pérégrinations sur Outremerre allaient être perturbées par l’Ombre, une entité sanguinaire qui m’utilisait comme hôte. J’allais devoir me battre contre moi-même afin de faire échouer la Prophétie des Ombres soutenue par les Six Soupirs. Le destin et les Dieux ne m’avaient pas laissée seule dans cette quête, j’allais être épaulée par la Sybile et une farouche guerrière.

Cœur d’Ombre est un récit agréable à lire et cela tient en premier lieu, aux personnages, attachants, à l’univers de l’auteur plutôt riche et au style, plaisant. Passés les premiers chapitres où certaines phrases manquent de délié, on perçoit une certaine maîtrise stylistique, avec des descriptions imagées, des passages emphatiques, mais qui restent efficaces. Les dialogues sont vivants et construits correctement.
Concernant le point de vue narratif, le fait qu’à chaque nouveau chapitre, l’un des personnages se fasse narrateur principal, dise « je » et nous fasse vivre l’action selon son point de vue, constitue un parti pris original. Cela aide aussi le lecteur à s’immerger dans l’action, à ressentir une certaine empathie. Le fait que la narration ne soit pas totalement linéaire du point de vue de la chronologie, que des chapitres se recoupent, crée une dynamique intéressante, force le lecteur à s’interroger sur certains aspects jusqu’à trouver des réponses en suivant un autre narrateur suivant. La limite de ce procédé se situe sans doute au niveau des personnages eux-mêmes, qui sont toutes des jeunes femmes et ont presque la même façon de s’exprimer.
L’histoire, en elle-même, reste assez classique, elle ne bénéficie pas de très gros suspenses, de très nombreux rebondissements, mais les ressorts habituels de la fantasy, s’ils sont présents, se laissent pourtant oublier parce qu’il y a, en parallèle des concepts personnels intéressants, riches et cohérents entre eux. Des bonnes idées qui restent en mémoire après coup. C’est un récit où l’on voyage, et qui ne s’embarrasse pas de temps mort ou de longueurs.
Le féminisme qui transparait du texte, l’histoire personnelle de Elune, le classicisme relatif de l’histoire, trouveront, selon moi, leur public plutôt chez les lectrices et les jeunes adultes que chez les vieux nostalgiques de l’âge d’or de l’imaginaire et le cycle de Gor. Pour conclure, je dirai qu’il s’agit d’un roman de fantasy tout à fait « honnête », avec une histoire assez inventive pour plaire aux amateurs du genre.

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Il est à noter que Romain Roland prépare actuellement une nouvelle chronique de Lune Terra, il ne s’agit pas d’une suite directe à Cœur d’Ombre, mais d’une nouvelle histoire dans le même univers.