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Change-peaux

Nouvelle publiée dans Pouvoir et Puissance, anthologie dirigée par Cyril Carau, éditions Sombres Rets

Il s’agit d’une grosse nouvelle de Dark-Fantasy de 50 000 signes espaces comprises qui met en scène un peuple sur le déclin, fuyant la désertification, poussé à la guerre et aux dernières extrémités pour survivre.

Elle a été illustrée par Cyril Carau.

Les premières lignes :

” Subsides d’âmes et restes de corps se mêlent aux poussières de la plaine assoiffée. D’ocre carminée, elle est le berceau d’ethnies à la peau sombre, à la vue perçante, aux bras solides pour triompher de l’existence. Des peuples de chasseurs, d’éleveurs et de guerriers qui savent que la vie est courte et jalonnée d’obstacles affermissant tant leurs corps que leurs cœurs qu’ils vouent à des dieux belliqueux. Mais leur présence en ce lieu de désolation sonne comme un anathème. Veinée de lézardes, la terre s’y effrite au soleil, se disloque en profonds sillons comme pour tracer une carte dont toutes les routes mènent vers l’enfer. La voûte du ciel ne sait plus pleurer ; elle a pris les teintes désespérantes d’un azur parfait, et là-haut, si haut, si indifférent à la souffrance de la tribu, règne l’astre solaire qui emprisonne la plaine de son souffle de forge… “

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L’innomée

Nouvelle publiée dans l’anthologie Robert E. Howard III – Les enfants de Conan, dirigée par Emmanuel Collot, aux éditions Eons.

Il s’agit d’un texte de 54 000 signes espaces comprises environ qui s’apparente à de l’héroïc-fantasy tout en s’appuyant sur nombre de mythes et de traditions slaves.

En voici les premières lignes :

 » Il faudrait croire à ces songes que nous porte parfois le vent ; le grand voyageur se charge d’effluves lointains, d’éclats de sons surgis d’outre temps, de tout ce qui s’est cru corps et immortel et finit en poussières, à peine une trace à confondre au néant. Mais à l’horizon glacé des instants endormis où l’esprit s’achemine en niant la matière qui l’emprisonne, il est parfois permis d’élider ses attaches, préjugés et savoirs pour surprendre l’impossible que les Dieux ont chassé de leur mémoire. Il est un nom, une vie, un jour, peut-être moins, qui exista même s’il n’en reste rien ; nulle souvenance ne persiste dans ce monde-ci, nul remugle n’en cloisonne les alvéoles des portes de la mort, et au-delà, les Dieux ont maquillé son passage. Pourtant, elle a vécu et si son nom m’est inconnu, il se révèle parfois dans l’écho fugitif des mots « honneur » et « liberté »… l’Innomée.  »