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L’innomée

Nouvelle publiée dans l’anthologie Robert E. Howard III – Les enfants de Conan, dirigée par Emmanuel Collot, aux éditions Eons.

Il s’agit d’un texte de 54 000 signes espaces comprises environ qui s’apparente à de l’héroïc-fantasy tout en s’appuyant sur nombre de mythes et de traditions slaves.

En voici les premières lignes :

 » Il faudrait croire à ces songes que nous porte parfois le vent ; le grand voyageur se charge d’effluves lointains, d’éclats de sons surgis d’outre temps, de tout ce qui s’est cru corps et immortel et finit en poussières, à peine une trace à confondre au néant. Mais à l’horizon glacé des instants endormis où l’esprit s’achemine en niant la matière qui l’emprisonne, il est parfois permis d’élider ses attaches, préjugés et savoirs pour surprendre l’impossible que les Dieux ont chassé de leur mémoire. Il est un nom, une vie, un jour, peut-être moins, qui exista même s’il n’en reste rien ; nulle souvenance ne persiste dans ce monde-ci, nul remugle n’en cloisonne les alvéoles des portes de la mort, et au-delà, les Dieux ont maquillé son passage. Pourtant, elle a vécu et si son nom m’est inconnu, il se révèle parfois dans l’écho fugitif des mots « honneur » et « liberté »… l’Innomée.  »

Une race particulièrement sotte

Nouvelle publiée dans Univers II d’OutreMonde, à télécharger gratuitement.

Il s’agit d’un texte de 40 000 signes espaces comprises, un conte à mi-chemin entre la féerie et notre monde urbain et contemporain.

Il s’articule autour de deux personnages un mage et son serviteur lutin en voyage d’étude sur la Terre.

Dédié à ma nièce, cette histoire se veut légère et drôle.

Cyril Carau a illustré ma nouvelle avec une acrylique.

Voici le début du texte :

La nuit s’étiolait à peine lorsqu’ils s’étaient mis en route. Maître Erastre avait dit : « Ce jour, nous partons en exploration » et Servinius, le lupron, avait abandonné son nid de paille pour suivre le vieux mage. Porteur de leur moyen de transport, il marchait deux pas derrière son maître. Ce dernier n’était guère loquace. C’est à peine si le lupron avait pu s’informer de l’enjeu de leur nouvelle excursion outre-monde. Entre deux commentaires ronchons sur la capacité de Servinius à entrevoir les fondements de sa quête, Maître Erastre avait tout simplement évoqué le fait qu’ils s’en allaient visiter le monde d’une des races les plus idiotes de la création : « Selon mes sources, ceux-là appellent leur monde, Terre. Il semble qu’imbus de leur personne, ils en jouissent sans raison ni partage.» Puis le Maître avait pris un air supérieur et avait déclaré : « Nul doute, qu’il sera intéressant de traduire cette race en exemple dans mon encyclopédie. D’ailleurs, les luprons figurent déjà sous l’entrée des races les plus sottes.»