Je fais dans le social… et qu’est-ce que j’y gagne ?

J’aurais sans doute pu créer une section « états d’âme » à l’occasion de ce billet mais je préfère présumer que je ne m’éloignerai que très rarement des sentiers bien balisés de la Création.

Donc, une fois n’est pas coutume, je m’en vais me rependre en lieu et place de vous parler de mes plus récents travaux.

C’est ma conscience ou plutôt ses états successifs et fac-similés qui se trouvent tous bardés de gyrophares oranges, Danger, danger ! esprit vadrouilleur ! de panneaux de signalisation : Voie de réflexion sans issue et de messages d’alerte : Attention, chute de votre potentiel créatif.

Rêvasser inconsciemment, se donner mauvaise conscience, avoir un peu trop conscience de la fragilité d’autrui… Autant de freins à mes créations au quotidien.

Il suffit de presque rien parfois, pour vous couper l’herbe sous le pied, vous donner la méchante impression de vous être fourvoyée. D’avoir perdu du temps et de l’énergie pour des causes extérieures voire contraires à vos propres intérêts.

Les gens qui me connaissent un peu savent que je ne ménage pas ma peine pour faire vivre des initiatives communautaires et bénéfiques. Parmi ces gens, certains avancent vers le but qu’ils se sont fixés tandis que moi, j’ai parfois l’impression de m’occuper davantage des autres que de ma propre voie à tracer. Le pompon, c’est quand on me reproche de ne pas encore en faire assez, de ne pas avoir réussi du premier coup, de ne pas avoir anticipé tout ce qui peut survenir d’inattendu. Le pompon, c’est aussi cette amertume qui me vient quand on attaque ma probité.

Non, une bonne fois pour toute je le dis, il ne me plait pas de refuser un manuscrit, un coup de main à quelqu’un ou d’abandonner certaines activités d’intérêt public comme l’Antisèche.

Cela ne me plait pas, c’est un mal nécessaire.

Je préfère me désengager plutôt que de bâcler, je préfère faire un refus que de saboter le travail d’un tiers, je préfère avoir quelques regrets que de nourrir de mauvaises pensées vis-à-vis des importuns, des profiteurs, des monomaniaques et des égotistes.

Parce que ça ! Tout ça ! Ça me pompe mon énergie, ça nuit à ma créativité… Et je vous le donne en mille : moi aussi j’aimerais bien faire ceci, avoir du temps pour cela, être publié ! m’occuper davantage de mes propres arts et de mes propres écrits et moins de ces nobles causes, chronophages et bien mal-payées.

D’aucuns voudraient les voir enterrées, par esprit d’égalité je leur souhaite évidement la pareille. tong

Livres animés et autres document en pdf et swf

Livres animés, page flip, flipping book, autant d’appellations pour ces mignons petit contenu qui apparaissent de plus en plus souvent sur vos sites préférés. Il s’agit d’un document dont on peut feuilleter les pages en touchant les coins ou dans lequel on peut naviguer à l’aide des flèches du clavier. Ci-contre un exemple, le catalogue des éditions Sombres Rets.

C’est devenu à la mode, les sites commerçants ont un catalogue page flip, les organismes ou associations présentent leurs rapports d’activités ou leurs nouveaux projets sous la forme d’un document interactif le plus souvent compilé en flash (exemple : document en .SWF)… il n’y a qu’à regarder sous google le nombre de prestataires de services spécialisés dans ce mode de publication pour comprendre que la demande est forte et réelle.

J’ai moi aussi cédé à ce phénomène et j’ai décidé d’étudier un peu ce nouveau support pour l’adapter aux sites dont je m’occupe, celui des éditions Sombres Rets et celui de la communauté OutreMonde notamment.

Évidement, mon but est toujours de le faire moi-même et à moindre coût, mais si vous êtes pressés, je le répète de nombreux prestataires proposent ce service, il vous suffit de faire une recherche pour en trouver.

Je souhaitais partir d’un simple document pdf et obtenir un livre animé. Voici les pistes que j’ai étudiées, elles peuvent peut-être servir à d’autres :

  • les solutions gratuites avec hébergement : Calaméo (en français), Issuu (davantage d’options visuelles pour l’exportation sur un blog par exemple), Flipzee…  –  Ce sont les plus faciles à mettre en place et à utiliser, vous envoyer votre document pdf et en retour on vous donne le lien de votre livre animé, mais vous ne contrôlez ni la pub, ni votre document puisqu’il n’est pas récupérable en version livre animé car hébergé sur les sites des éditeurs.
  • les solutions professionnelles payantes avec une première fois ou une démo gratuite : Page Flip, Page Flip Book, Page Flip interactifBeaucoup d’option pour la navigation : téléchargement, zoom, mais cela reste des versions d’essai.
  • les solutions gratuites avec un peu de codage : Free pageflip, Flash Page Flip , Dynamic Page Flip, MegaZine3, Page Flip FX, Free paper, – très sympa mais il faut mettre un peu les mains dans le code, parfois chaque page est une image jpg, non un pdf en entier, parfois il reste un logo ou quelque chose de peu modifiable, ce sont de bons outils gratuits mais il faut s’y connaître un minimum.
  • les logiciels d’édition qui possèdent cette option (tous payants, je n’en ai pas trouvé de gratuit) : Dans la suite, il y a au moins Adobe Indesign CS4 CS5 et Macromédia Flashpaper qui proposent ce genre de chose, Page Flip cité ci-dessus et beaucoup d’autres mais il faut payer une licence.
  • un utilitaire gratuit qui permet la transformation de son pdf en swf : Swftoolsfonctionne bien (cela évite d’avoir à passer par un lecteur de pdf, de type adobe reader) mais cela reste basique car la navigation se fait avec les flèches et on a pas l’aspect ludique des pages qu’on voit tourner.
  • Convertisseur gratuit en ligne de pdf en swf : Codebox –  très bien mais que pour les petits documents seulement.

Lorsque j’aurais un peu de temps à moi, j’espère pouvoir mettre quelques textes et images dans ce genre de document et le mettre sur ce blog en lecture.  wink

Le spleen de l’écrivain



J’ai le spleen de l’écrivain…

Le spleen de l’écrivain c’est un peu la même sensation  que la déprime post-exam, le coup de mou qui suit un grand évènement, la période de calme après tempête où l’on se sent comme désoeuvrée, encore trop pétrie de discipline, de tensions pour être vraiment capable de relâcher la pression.

Je viens de terminer ma relecture et cette routine qui était la mienne de plonger dans cette histoire à chaque moment libre me provoque, maintenant qu’elle n’est plus suivie, des bouffées de nostalgies contextuelles. Qu’est-ce que j’aurais pu écrire d’autre ? Qu’auraient dû dire ou faire mes personnages ? Ce n’est pas tant que je doute de mon procédé et de ma trame, non ! C’est purement affectif. Comme lorsque l’on se refait le film d’une journée particulièrement intense, d’un évènement heureux qu’on voudrait avoir à revivre à l’infini.

Mais c’est douloureux, comme émotion. Un arrachement. Le point final à la création qui rime avec le mot « séparation ». Si je ne craignais pas le ridicule, j’irais jusqu’à comparer ça au syndrome post-partum sauf qu’en ce qui concerne les hormones, je suis pas bien sûre de savoir identifier celles qui interviennent dans le processus d’écriture !  lol C’te blague !

Alors donc, c’est psychologique. Et c’est irrationnel, je le conçois, comme toute petite déprime qui ne prend raçine que sur presque rien. Freud dirait que mon « moi » donne à l’achèvement de ce roman une teinte positive, ça l’est, c’est certain. Tandis que mon « surmoi » refoule un certains nombres d’élèments qui donneraient à penser que dans ce roman, il y a une partie de moi que j’ai peur de perdre ou de révéler, que je n’assume pas. Quant au « ça », j’imagine bien que le plaisir d’écrire puisse se relier à une pulsion masturbatoire, on se regarde le nombril, nous autres auteurs. peur Faites pas semblant que non. Désaccord entre les trois compartiments = désordre…

On tourne en rond, on arrête pas d’y penser, on a envie de rien sinon que de remettre la tête dedans car c’est ce qu’on faisait les jours d’avant. Et ensuite ? Comment en sort-on ? On remonte en selle, à la découverte de nouveaux rivages et de nouveaux visages à esquisser la plume à la main ? Peut-être bien.

Demain, je reprends l’écriture d’Æsir.