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Le monstre de l’espace

Illustration pour Notre Mère de Phlippe Deniel, Univers 9 d’OutreMonde

Mes lectures SF d’août 2009 : La forêt de cristal de J. G. Ballard

J’ai bien trop la flemme, en ce pâle dimanche aoutien, pour rédiger une longue et vraie chronique de lecture… 4grin Alors voici la première partie d’une petite rétrospective des romans que j’ai lu durant le mois. Tous relèvent du courant de la science-fiction et je les ai lus dans le train, chez mes parents ou chez moi, part du butin d’un vide-grenier bourguignon, grand broché ou petit poche issu de la grosse bibliothèque de Cyril qui me faisait de l’œil depuis un moment… Et pour ne pas suivre la logique je vais commencer par le dernier lu…

La forêt de cristal de J. G. Ballard

Je ne connaissais cet auteur que de nom. Sur le 4ème, on présente cet ouvrage comme étant son chef d’œuvre… Si j’avais foi en ce que les éditeurs écrivent sur le quatrième de couverture, je ne suis pas sûr que j’aurais à cœur de découvrir plus avant l’œuvre de cet auteur. Heureusement je me méfie de ce que le bon peuple a l’habitude d’encenser.

D’après ce que j’ai compris, monsieur Ballard aime à nous dépeindre des apocalypses terriennes, dans la forêt de cristal le fléau prend l’apparence d’une cristallisation qui touche aussi bien les végétaux, les animaux etc… Tout devient bijou d’autant plus qu’il est immobile ou se laisse gagner par une sorte d’immobilisme.

Les personnages luttent contre le phénomène ou l’acceptent comme une sorte de bénédiction car beaucoup semblent atteint par une dépression qu’on ne comprend pas bien. Cette langueur des personnages s’étale à l’unisson de la narration qui a ses longueurs et ses rebondissements dont le moteur tient plus de la génération spontanée que d’une réelle relation de cause à effet entre les évènements.

J’aurais tendance à dire que sous des dehors stylistiques beaux, maîtrisés quoiqu’un peu surannés, l’auteur déroule parfois sa trame « au petit bonheur la chance »… à moins que l’inconséquence des personnages, leurs réactions à la limite de l’incohérence ne proviennent de la dépression dont j’ai parlé ci-dessus. J’ai aussi eu parfois l’impression de vérités assénées : comme pour l’explication soudaine et reconnue du phénomène de la cristallisation, qu’on développe juste assez, comme faire-valoir des états d’âmes humains, mais pas assez pour une fan de hard science comme moi.

Quoiqu’il en soit, ce livre a quand même le mérite de nous faire voyager, de nous confronter avec des éléments qu’on attend pas dans la SF : la terre, l’Afrique, l’ambiance début de siècle, la lèpre, les colons, la dépression…  Il est aussi bien écrit, littéraire dans le style, ce que me plait ! et porteur de belles images, d’une dimension universelle pour ce qui est du thème, de ce qu’on devine comme morales ou idées. Mais je suis restée un peu sur ma faim, espérant une chute ou vérité finale qui aurait donné au texte un peu plus d’envergure.

Elgolla, un monde sous la mer

Nouvelle publiée sur le site OutreMonde.

Elle compte 25 000 signes espaces comprises et fait partie d’un projet d’écriture en collectif, intitulé les Rejetons de l’Obsidium, présentement à l’arrêt. L’histoire avait pour cadre un monde post-apocalyptique où seuls quelques poignées d’hommes survivaient sur une terre devenue toxique.

Je pense à jour adaptée cette nouvelle et développer d’autres pans dans le cadre d’un nouveau et différent projet.

Les premières lignes :

” Pénétrant dans l’étroite nacelle d’exploration abyssale, Ethan joua des épaules et des genoux pour vérifier la souplesse des jointures de son scaphandre. Satisfait, il se détendit et glissa ses pieds dans les chaussures de plomb.
Il attendit…
Derrière lui, le sas de communication avec les couloirs se referma soudain et la petite pièce sphérique fut plongée dans les ténèbres. Nulle lueur, dévoilant l’emplacement de la cité d’Elgolla ne devait filtrer au-dehors. L’intercom de la nacelle crachota. Engoncé et contraint à l’immobilité, Ethan écouta avec attention la voix de sa collègue rendre compte de l’état d’apprêtement des ressources de son scaphandre semi-rigide. … ”