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[Projet] Æsir

100 % ➔ 850,000 / 850,000 signes espaces comprises

 

Phase : ÉDITION chez Plume Blanche

Date de parution : juin 2019

Type : Roman

Genre : Dark-Fantasy

Accroche : Il y a deux siècles, un effroyable cataclysme a ravagé le monde et mis fin à la domination de l’empire colonial d’Atlantis. Aux confins des monts de Thulé, se dresse Æsir, une citadelle de pierre et de glace, qui défie les éléments et abrite la dernière lignée atlante. Hors d’atteinte des peuples barbares, les Æsirains sont rattrapés par leur destin. Des hordes arrivent à leurs portes par les chemins des cols. Ce sont des hommes sauvages, étranges, surpuissants, tous vêtus de noir, esclaves d’un être malfaisant qui pratique une magie plus malfaisante encore. Aldéric, l’ambitieux gardien des cimes et Viviana, la jeune fille du commandeur, voient leurs espérances balayées par un vent de mort…

 

Un marathon pour un chapitre

Ce week-end, tandis que mon âme sœur et collaborateur, appelé vers la lointaine capitale pour le Festival Zone Franche, présente les éditions Sombres Rets, moi je garde le fort. Sur la porte de l’appart, j’aurais pu poser un écriteau  « bulle d’écriture, no trepassing »  mais y’a jamais personne que moi qui comprend mes écriteaux… (mon ancien appartement en avait un où y ‘avait écrit : « mon trou de hobbit » mais ma vie d’alors étant désespérément vide de lecteurs d’imaginaire, il ne m’attirait que des froncements de sourcils et blague salace. )

Qu’importe ! j’y suis pourtant dans ma bulle, avec le nécessaire alimentaire pour tenir un siège et ne pas avoir à descendre la poubelle, toute entière dévouée à mon marathon pour un chapitre. Ma tâche est claire : venir à bout du chapitre 5 d’Æsir commencé ce matin même à 8 heures pétantes ! ouais plus ou moins quelques minutes, le temps d’avoir un café et une température décente pour travailler (Une distorsion spatio-temporelle ayant pour quelques jours propulsé Marseille et sa région sous des latitudes boréales). C’est une question d’honneur ! ce roman est en cours depuis trop longtemps ! (comme tous les autres me direz-vous si vous consultez ma page projets… mais personne n’est parfait…)

Samedi, 14h30 : l’heure est grave puisque j’en suis à 2000 signes d’un chapitre devant au moins en compter 60 000. Même si je décide que lundi, on sera encore en week-end (ouais moi aussi je peux faire des distorsions spatiotemporelles quand ça me chante d’abord…), ça risque d’être un brin juste, quand même.

Samedi, 17h00 : avec des périodes de pause ou de « je fais autre chose » de durée équivalente à celle de mes vraies périodes d’écriture, je plafonne à 7000 signes et n’en suis encore qu’à la première sous-partie. Je me donne une heure pour doubler le score… Plus la marche est haute…euh plus la marche est haute quoi…

Samedi, 19h00 : 12 000 signes, je jette l’éponge, le reste demain.

Dimanche, 17h30 : j’ai jeté toutes les bases du plan de ce chapitre et touche difficilement au 20 000 signes. La flemme dominicale ne m’a lâchée de la journée  d

Lundi, 18h : je viens d’avancer vite et bien, 28 000 signes au compteur. Mon marathon est perdu mais je puis espérer finir avant le week-end prochain si je garde ce rythme, de plus le chapitre s’en va faire plus de 60 000 donc finalement.

En lorgnant sur ma page projets, je me dis que mettre un coup de pression de temps à temps est plutôt bénéfique.  Je devrais pouvoir tenir mes objectifs de l’année.

Mes lectures SF d’août 2009 : La vérité avant dernière de Philip K. Dick

Je n’ai jamais encore été déçue par un Dick, mais selon Cyril (qui les as tous lus, ou presque) je finirai par tomber sur un qui me plaira moins, peut-être l’un de ceux de sa période « sous influence » très noire et barrée. En attendant, la vérité avant-dernière restera longtemps dans mon top personnel des meilleurs romans SF. Voici quelques-unes de mes impressions ( il y aurait tant à dire ! ) :

 

D’abord ce qui m’épate chez ce monsieur c’est son efficacité première à nous présenter la situation, l’univers, en un minimum de pages et de temps. Sans lourdeur, ni déballage, vous voilà plongé malgré vous dans l’histoire, sans qu’un seul concept ou bizarrerie inhérente au background ne soit vraiment difficile à avaler.  Ensuite, ce que je vais dire va ressembler à un cliché mais ses personnages sont vraiment convaincants et même les plus neutres ou les plus ambigus finissent par nous séduire et avoir notre sympathie sinon notre intérêt. Dick transforme monsieur tout le monde en héros sans le départir de son humanité et de ce qui fait que la personnification opérera tout de même pour le lecteur.

Ensuite, au risque de dévoiler certains pans de l’histoire, je dirai que ce roman quoique teinté de la paranoïa habituelle de l’auteur s’articule néanmoins sur un axe profondément positif : la quête de la vérité. Car l’histoire (le texte) et l’Histoire concernant cette autre Terre prend appui sur un mensonge véritablement énorme qui permet à un minorité de jouir d’un confort divin tandis que la masse trime inconsciente d’avoir la place du dindon, de la farce et du four pour faire cuir le tout.  Ca vous rappelle quelque chose ? Moi, oui, ça doit être pour ça que la paranoïa de Dick ne me gène pas….

Il y a quelque chose d’humaniste aussi, comme chez certains personnages qui vont finalement renier leur position pour faire éclater la vérité et c’est là que Dick s’en tire parfaitement car ces mêmes personnages sont pleins de contradictions et sont victimes tout autant de leur lâcheté que de leur élan chevaleresque. C’est comme dans la vie, même les bonnes actions se payent et les places sont chères au Panthéon.

Je passe sur toutes les trouvailles SF concernant les avancées techniques futuristes, les clins d’oeil historiques ou cinématographiques, c’est toujours de bons goûts, bien documentés et bien trouvés, pour finir sur les nombreux « messages » de ce récit. Tant politiques, écologiques que sociaux, notamment dans le fait que les puissants sont avant tout des requins de la finance, du commerce et des génies de la manipulation des masses grâce aux médias. C’est vraiment un roman d’actualité !