Ce week-end, tandis que mon âme sœur et collaborateur, appelé vers la lointaine capitale pour le Festival Zone Franche, présente les éditions Sombres Rets, moi je garde le fort. Sur la porte de l’appart, j’aurais pu poser un écriteau « bulle d’écriture, no trepassing » mais y’a jamais personne que moi qui comprend mes écriteaux… (mon ancien appartement en avait un où y ‘avait écrit : « mon trou de hobbit » mais ma vie d’alors étant désespérément vide de lecteurs d’imaginaire, il ne m’attirait que des froncements de sourcils et blague salace. )
Qu’importe ! j’y suis pourtant dans ma bulle, avec le nécessaire alimentaire pour tenir un siège et ne pas avoir à descendre la poubelle, toute entière dévouée à mon marathon pour un chapitre. Ma tâche est claire : venir à bout du chapitre 5 d’Æsir commencé ce matin même à 8 heures pétantes ! ouais plus ou moins quelques minutes, le temps d’avoir un café et une température décente pour travailler (Une distorsion spatio-temporelle ayant pour quelques jours propulsé Marseille et sa région sous des latitudes boréales). C’est une question d’honneur ! ce roman est en cours depuis trop longtemps ! (comme tous les autres me direz-vous si vous consultez ma page projets… mais personne n’est parfait…)
Samedi, 14h30 : l’heure est grave puisque j’en suis à 2000 signes d’un chapitre devant au moins en compter 60 000. Même si je décide que lundi, on sera encore en week-end (ouais moi aussi je peux faire des distorsions spatiotemporelles quand ça me chante d’abord…), ça risque d’être un brin juste, quand même.
Samedi, 17h00 : avec des périodes de pause ou de « je fais autre chose » de durée équivalente à celle de mes vraies périodes d’écriture, je plafonne à 7000 signes et n’en suis encore qu’à la première sous-partie. Je me donne une heure pour doubler le score… Plus la marche est haute…euh plus la marche est haute quoi…
Samedi, 19h00 : 12 000 signes, je jette l’éponge, le reste demain.
Dimanche, 17h30 : j’ai jeté toutes les bases du plan de ce chapitre et touche difficilement au 20 000 signes. La flemme dominicale ne m’a lâchée de la journée
Lundi, 18h : je viens d’avancer vite et bien, 28 000 signes au compteur. Mon marathon est perdu mais je puis espérer finir avant le week-end prochain si je garde ce rythme, de plus le chapitre s’en va faire plus de 60 000 donc finalement.
En lorgnant sur ma page projets, je me dis que mettre un coup de pression de temps à temps est plutôt bénéfique. Je devrais pouvoir tenir mes objectifs de l’année.