Nouvelle publiée dans Ananké n°2
Il s’agit d’un texte de 17 000 signes espaces comprises qui s’inscrit dans la tradition des polars campagnards, des faits divers qui sentent le terroir, via l’enquête d’un gendarme à la retraite.
Cette nouvelle a été illustrée par Martine Fassier
C’est ainsi que cela commence :
” L’hampe des tulipes s’est habillée de rosée et les petits cailloux blancs de l’allée luisent dans le frais matin. Gare à la glissade… Avant de tirer la porte derrière moi, je chope mon chapeau et ma canne dans le vestiaire du couloir et je les colle sous mon bras. Ce n’est pas que j’en ai besoin de la canne, je ne suis pas si vieux… mais ça me donne un air respectable. Quand on est un ancien gendarme à la retraite, on se doit, lorsqu’on ne porte plus l’uniforme que les jours d’enterrement, de coller à l’habit mieux que le moine. Et la canne, il parait que ça me rappelle la matraque, c’est du moins ce que disent les garnements du village. Ils n’attendent qu’une chose, pour sûr ! …Que je leur fasse numéroter leurs abatis, à grands coups cinglants dans les mollets. Bah ! Ils ne sont pas bien méchants, je ne les frappe pas souvent… “